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Police-Justice

Prêtre tué en Vendée: le suspect était sous contrôle judiciaire pour l'incendie de la cathédrale de Nantes

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En juillet 2020, ce sacristain bénévole avait avoué avoir incendié la cathédrale nantaise. Depuis, il était sous contrôle judiciaire et hébergé par la communauté des Montfortains, présidée par le prêtre assassiné ce lundi.

L'homme qui s'accuse du meurtre d'un prêtre, ce lundi à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée, est impliqué dans une autre affaire criminelle. En juillet 2020, il a avoué avoir incendié la cathédrale de Nantes. À cette époque, il opérait en tant que bénévole dans le diocèse et était chargé de fermer le bâtiment le soir.

"Destructions et dégradations par incendie"

À la suite de ses aveux, il avait été mis en examen pour "destructions et dégradations par incendie" et incarcéré durant plusieurs mois avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, dans l'attente de son procès. De nationalité rwandaise, il était en France depuis 2012 mais était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), suspendue le temps de son contrôle judiciaire.

Dans un mail envoyé quelques heures avant l'incendie de la cathédrale nantaise, il expliquait avoir des "problèmes personnels".

"Il écrivait sa rancœur auprès de différentes personnalités qui ne l’avaient pas assez soutenu, à ses yeux, dans ses démarches administratives", indiquait alors le procureur de la République de Nantes.

"Il était aux abois"

Les proches du sacristain décrivaient également un homme abîmé par son histoire, terrorisé à l'idée de retourner au Rwanda.

"C'est un homme frappé par une profonde fragilité psychologique et dont le séjour en détention entre juillet 2020 et mai 2021 l'a encore plus fragilisé (...) Il était aux abois, complètement perdu", dépeint Xavier Le Normand, journaliste pour La Croix.

Il a d'ailleurs été hospitalisé en psychiatrie pendant un mois, entre la fin juin et la fin juillet. Ce lundi, selon ses aveux, il a tué le père Olivier Maire, responsable national de la communauté des Montfortains qui l'hébergeait depuis plusieurs mois dans cadre du contrôle judiciaire et de l'obligation de résidence. Il a d'abord été placé en garde à vue ce lundi, avant d'être placé en hôpital psychiatrique car son état a été jugé incompatible avec le régime de la garde à vue.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV