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"Pour le moment, ce n'est pas une option": l'instauration de l'état d'urgence n'est "pour l'instant pas nécessaire"

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Le préfet de police de Paris a indiqué dimanche 2 juillet sur BFMTV que l'État ne comptait pas, "pour le moment", déclarer l'état d'urgence dans le pays, après une nouvelle nuit d'émeutes.

Alors que les émeutes après la mort du jeune Nahel se sont poursuivies dans la nuit de samedi à dimanche, où 719 interpellations ont été comptabilisées, l'État ne songerait pas, pour l'heure, à déclarer l'état d'urgence.

"Pour le moment, ce n'est pas une option", a indiqué Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, dimanche sur BFMTV.
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris - 02/07
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris - 02/07
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"L'option qu'a retenue le gouvernement, et je pense que la démonstration est faite que c'est évidemment la bonne option, c'est qu'à droit constant, c’est-à-dire avec les moyens dont nous disposons aujourd'hui juridiquement, le renfort des effectifs, les interpellations, le cadre du Code pénal qui nous permet de faire des contrôles, sont des armes qui sont pour l'instant suffisantes pour juguler ce phénomène", a-t-il ajouté.

Ciotti et Zemmour favorables à l'état d'urgence

Ces derniers jours, plusieurs personnalités de la droite et de l'extrême droite ont appelé à ce que l'état d'urgence soit décrété. Le président de LR, Éric Ciotti, avait réclamé dès jeudi qu'il soit imposé "sans délai" et "partout où des incidents ont éclaté".

Le président de Reconquête, Éric Zemmour, premier à plaider pour l'état d'urgence, a appelé vendredi à une "répression féroce" contre les auteurs des violences, décrites comme les prémices d'une "guerre civile", évoquant une "guerre ethnique" ou "raciale".

Quentin Marchal