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Police-Justice

Policière poignardée près de Nantes: aucun lien trouvé entre l'agresseur et une organisation terroriste

Les gendarmes vendredi 28 mai à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes.

Les gendarmes vendredi 28 mai à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. - Loïc Venance

INFO BFMTV. Trois jours après l'attaque à La-Chapelle-sur-Erdre, dans laquelle une policière a été gravement blessée, les premiers éléments de l'enquête ne laissent pas envisager une piste terroriste.

Trois jours après l'attaque d'une policière à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), la piste terroriste s'éloigne, selon des informations de BFMTV. D'après les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur, abattu par les gendarmes vendredi après avoir séquestré une jeune femme, n'avait pas de lien connu avec une organisation terroriste.

Un individu schizophrène

Multirécidiviste condamné à 19 reprises, l'agresseur de la policière municipale a passé presque la moitié de sa vie en prison, où il a été diagnostiqué schizophrène. Depuis sa dernière libération le 22 mars, après avoir purgé sa peine, l'homme de 39 ans avait retrouvé un emploi et un logement, grâce à une association d'insertion de cette commune paisible de la banlieue nantaise.

L'individu respectait une obligation de soins et n'avait plus fait parler de lui jusqu'à sa récidive vendredi, quand il a frappé au couteau une policière municipale, à moins d'un kilomètre de chez lui. D'après des sources concordantes à BFMTV, il était venu pour un problème de carte grise. La policière lui a répondu que la police municipale n’était pas compétente pour ce type de demande. L'homme est donc ressorti du bâtiment, a pris un couteau dans sa voiture et l’a poignardée.

"Une bêtise"

Il s’est ensuite rendu au domicile d'une jeune femme qu'il a pris en otage pendant 2h30, lui expliquant qu’il devait se cacher car il avait "fait une bêtise." A aucun moment il n’a en revanche tenu de propos islamiste ou terroriste. A son appartement, l'homme a appris, en regardant une chaîne d'information en continue, qu’il était recherché. Cet élément l'a, semble-t-il, perturbé encore davantage. Il a alors tiré un coup de feu dans l’appartement, puis en direction des gendarmes, avant d’être tué dans l’échange de tirs.

Les analyses ne sont pas encore totalement terminées puisqu'il reste encore une tablette informatique à exploiter, actuellement entre les mains de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN). A l'heure actuelle, aucune documentation islamiste, ni lien avec Daesh n'ont été retrouvés.

L'enquête, ouverte vendredi pour tentative de meurtre et séquestration se poursuit. Le parquet de Nantes reste saisi de l'enquête, en l'état des investigations et en accord avec le Parquet national antiterroriste (PNAT) de Paris. La question d'une éventuelle saisie du PNAT "pourra être réexaminée dans les prochains jours en fonction des éléments nouveaux que l'enquête pourra le cas échéant révéler", a toutefois précisé le procureur de Nantes.

Par Cécile Ollivier et Esther Paolini