Plainte contre un homme qui harcèle l'Elysée au téléphone entre menaces et insultes

Le Palais de l'Elysée - LUDOVIC MARIN / AFP
C’est un passe-temps qui n’a pas amusé les standardistes. Pendant plusieurs semaines, un professeur de musique d'une quarantaine d'années a passé de "très nombreux appels" à l'Elysée, en demandant à parler à Emmanuel Macron, selon une information de l'Essor Savoyard confirmée par l'Elysée à BFMTV.com. Et ce n’était pas dans l'espoir de lancer des fleurs au chef de l’Etat.
Insultes et menaces envers les standardistes
Le personnel du Palais a refusé de le mettre en relation avec le président de la République, ce qui l’a contrarié. Il a finalement lâché ses nerfs sur les standardistes, en proférant des insultes à leur égard. L'homme a appris les noms de ces derniers, et s'est amusé à les appeler de façon récurrente pour les menacer. Allant jusqu'à empêcher ces standardistes de travailler et de recevoir les appels des citoyens.
Le chef du STI (service des télécommunications et de l'informatique de l'Elysée) a déposé plainte contre cet homme au nom du service, qui comprend le standard, pour "menaces personnelles envers les standardistes" et "propos insultants". Cette plainte a été déposée au commissariat d'Annecy au courant du mois de septembre. "Une procédure administrative classique", précise l'Elysée.
Récidiviste
Selon l’Essor Savoyard, l’homme s’est rendu de lui-même au commissariat pour reconnaître ses actes. Et il n’en était pas à son coup d’essai. L’équipe de communication de François Hollande aurait également fait l’amère expérience de ses appels répétés lors du quinquennat précédent. Il s’en serait aussi pris à un haut gradé de la police nationale, après l’avoir entendu parler à la télévision.
D’après le Dauphiné Libéré, ce harceleur téléphonique n’aurait d'ailleurs jamais cherché à se cacher, puisqu’il ne passerait jamais d’appel en numéro masqué. Il revendiquerait au contraire son droit de pouvoir exprimer son mécontentement. Il devra répondre de ses actes au tribunal au mois de janvier.