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Police-Justice

Piqûres: Gérald Darmanin demande aux procureurs d'ouvrir "systématiquement" une enquête en cas de plainte

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin le 23 janvier 2025 à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire, à Agen

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin le 23 janvier 2025 à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire, à Agen - Philippe Lopez

Alors que 145 victimes de piqûres se sont signalées aux autorités le soir de la Fête de la Musique, le 21 juin dernier, le ministre de la Justice estime que les parquets doivent systématiquement ouvrir une enquête après chaque dépôt de plainte.

Gérald Darmanin a demandé ce jeudi 3 juillet à tous les procureurs d'ouvrir "systématiquement" une enquête en cas de plainte pour des piqûres, dont ont été victimes plus d'une centaine de femmes lors de la Fête de la musique.

"Je leur demande (aux procureurs) d'ouvrir systématiquement des enquêtes lorsque des plaintes seront déposées, et surtout de poursuivre ceux qui, sur les réseaux sociaux, organisent ces mouvements qui viennent pourrir la vie de nos concitoyens", a déclaré le garde des Sceaux au micro de Franceinfo.

"Je pense que l'arsenal juridique est suffisant, mais nous ne l'utilisons pas assez", a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé que "le fait d'appeler à prendre une seringue et d'aller piquer des femmes sans produit" est "puni de 3 ans" d'emprisonnement et "de 10 ans avec un produit de drogue".

145 victimes de piqûres le 21 juin

Dans la nuit du 21 juin et à la suite de publications sur les réseaux sociaux appelant à "attaquer et à piquer des femmes lors de la Fête de la musique", 145 victimes de piqûres se sont manifestées auprès des services de police en métropole et en outre-mer, avait indiqué le ministère de l'Intérieur. La préfecture de police de Paris avait relevé 21 cas sur sa zone en Ile-de-France, dont 13 à Paris.

Fin juin, Amine Mojito, un influenceur de 27 ans, soupçonné d'avoir piqué des personnes avec une seringue et d'avoir diffusé des vidéos de ces agissements sur les réseaux sociaux, a été incarcéré avant d'être jugé en septembre, avait indiqué le parquet de Paris.

Au total, douze personnes, soupçonnées d'être les auteurs de piqûres, ont été interpellées en France.

E.F. avec AFP