Piotr Pavlenski dit "avoir trouvé bizarre" que Benjamin Griveaux se retire après la diffusion des vidéos

Il a trouvé ça "bizarre". Piotr Pavlenski, l'artiste russe qui affirme être à l'origine de la diffusion des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, confie ce vendredi au Parisien avoir été surpris que le candidat LaREM à la mairie de Paris décide de démissionner et de porter plainte dans le cadre de cette affaire.
"J'ai trouvé bizarre qu'il démissionne, et j'ai été surpris qu'il porte plainte", affirme ce vendredi l'activiste au journal francilien.
L'artiste russe répète avoir volé les vidéos
Dans ce nouvel entretien, l'activiste dit qu'il savait que sa petite-amie Alexandra de Taddeo, elle-aussi mise en examen dans l'affaire, avait eu une relation avec Benjamin Griveaux, car elle le lui avait dit. Néanmoins, il assure qu'il ignorait qu'elle avait conservé de telles vidéos.
Au Parisien, Piotr Pavlenski confirme donc la version déjà livrée à CNN, selon laquelle il aurait volé ces vidéos à la jeune femme de 29 ans:
"Comme on partage le même ordinateur, je les ai trouvées et, en novembre, je les ai prises sans lui demander."
Bien qu'Alexandra de Taddeo savait qu'il préparait (le site) Pornopolitique", l'artiste russe soutient qu'"elle ne connaissait pas tous les détails". Selon lui, "quand la vidéo a commencé à circuler, elle n'était pas du tout contente".
Il défend également la version livrée par l'avocat Juan Branco sur notre antenne, selon laquelle il n'aurait joué qu'un rôle de conseil juridique auprès de Piotr Pavlenski concernant ces vidéos. Ce dernier explique avoir consulté Juan Branco "mi-janvier", uniquement pour des questions d'ordre juridique. "Il m'a renseigné sur les risques", reconnaît l'activiste, "mais il est resté à distance".
Un projet mûri depuis octobre dernier
En volant ces vidéos intimes à sa petite-amie et en les rendant publiques, ce russe de 35 ans prétend avoir voulu "ouvrir les yeux des gens" et "révéler les mécaniques du pouvoir". Il défend: "Je veux montrer que l'hypocrisie des politiques est devenue la norme, au point de créer une situation monstrueuse". Il reproche à nouveau à Benjamin Griveaux d'avoir "utilisé sa famille" lors de la campagne des municipales parisiennes.
"Moi je n'utilise pas mes enfants dans mes actions artistiques!", proclame-t-il encore, se targuant de "respecter la vie privée". "Benjamin Griveaux", lui, "fait campagne sur le thème de la famille, il écrit dans le même temps (à Alexandra de Taddeo) que sa famille est une prison".
Piotr Pavlenski, réfugié politique en France depuis 2017, confie à nos confrères avoir "commencé à réfléchir" à son projet porno-politique "à partir d'octobre" 2019, et il certifie qu'il ne compte pas s'arrêter de si tôt: "J'ai le matériel", martèle-t-il.