Peu de mineurs, souvent sans casier… Le profil des personnes en garde à vue après le mouvement du 10 septembre à Paris

À l'issue du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre à Paris, 174 personnes ont été placées en garde à vue a annoncé la procureure de la République de Paris Laure Beccuau sur BFMTV-RMC ce vendredi 12 septembre.
Parmi elles, dix sont des personnes mineures. Un nombre plutôt faible alors que Bruno Retailleau avait appuyé sur la jeunesse des personnes qui ont troublé l'ordre public et attaqué des policiers lors du mouvement. "Très peu d'interpellations" de lycéens ont eu lieu, confirme la procureure, bien que certains établissements comme Hélène-Boucher ont été le théâtre de violents affrontements.
"Les interpellations n'ont pas eu lieu immédiatement mais bien sûr, les images de vidéoprotection continueront à être exploitées. Donc ça ne veut pas dire que des personnes ne seront pas arrêtés à un moment ou à un autre", nuance la procureure de Paris.
Un grand nombre des mesures de gardes à vue ont été prises pour "participation à un groupement en vue de commettre une violence", ou "participation à une manifestation susceptible de créer des troubles à l'ordre public ou générant des troubles à l'ordre public en ayant le visage dissimulé", précise la procureure.
Laure Beccuau précise qu'"à sa connaissance", seuls cinq policiers ont été blessés légèrement à Paris et aucun participant au mouvement n'a eu de blessures. "Il faut s'en féliciter."
51 femmes placées en garde à vue
Cette dernière note aussi "une proportion de femmes plus importante que lors d'événements antérieures", avec 51 femmes placées en garde à vue lors des actions de mobilisation du 10 septembre.
La procureure note également que "la plupart" des personnes en garde à vue étaient "inconnues des services de police et de justice" avant le 10 septembre.
Aujourd'hui, "67 personnes ont été déférées ou sont en cours de défèrement". Pour l'instant, aucune peine n'a été prononcée mais les peines maximales encourues sont de dix ans de prison selon la gravité des infractions.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice démissionnaire, a salué une réponse pénale rapide après le 10 septembre, ce que confirme Laure Beccuau. "Ça a été le cas et ça va continuer de l'être", assure-t-elle.