Perquisitions LFI: la procureure générale de Paris dénonce "un coup de force" du camp Mélenchon

La procureure générale de la cour d'appel de Paris, Catherine Champrenault, dénonce samedi "un coup de force" du camp Mélenchon contre les magistrats et policiers, après les perquisitions houleuses menées en début de semaine au domicile du leader de la France insoumise.
Dans une scène filmée par des journalistes, Jean-Luc Mélenchon avait notamment appelé ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux de son mouvement où une perquisition était en cours. Il a ensuite bousculé un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui s'interposait.
Des perquisitions réalisées "en pleine légalité"
"Ces perquisitions ont été diligentées en pleine légalité", affirme sur Europe 1 la procureure qui a supervisé les deux enquêtes préliminaires à l’origine de ces interventions. Elle pointe une tentative "d'entrave à l'action de la justice": "si monsieur Mélenchon était arrivé tout seul et calmement, il n'y aurait eu aucun problème pour qu'il accède aux locaux de son parti", ajoute-t-elle.
Mais, accompagnés de militants et de députés LFI, il "a voulu rentrer en force", et "c'est parce qu'on ne pouvait pas filtrer eu égard à cette pression physique sur la porte, qu'effectivement on n'a pas laissé passer M. Mélenchon car on ne pouvait pas laisser passer le groupe", a-t-elle expliqué.
Alors que le patron de la France insoumise a dénoncé vendredi "une opération de police de type antiterroriste", la magistrate a justifié l'ampleur du dispositif: "il y avait plusieurs dizaines de policiers, ce qui est normal car il y avait une quinzaine de perquisitions". Catherine Champrenault a également assuré que le ministère de la Justice n'avait pas été informé des perquisitions: "nous ne faisons rien remonter avant que les faits ne se soient passés".