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Police-Justice

"On ne comprend pas": la détresse des parents de Morgane, 13 ans, disparue dans les Côtes-d'Armor

Aurore et Yoann (au centre), les parents de Morgane, adolescente de 13 ans disparue, aux côtés d'un gendarme qui s'adresse à la foule réunie pour la battue organisée le 29 novembre à Pabu (Côtes-d'Armor) pour retrouver la jeune fille.

Aurore et Yoann (au centre), les parents de Morgane, adolescente de 13 ans disparue, aux côtés d'un gendarme qui s'adresse à la foule réunie pour la battue organisée le 29 novembre à Pabu (Côtes-d'Armor) pour retrouver la jeune fille. - BFMTV

Cinq jours après la disparition de leur fille, les parents de Morgane, prennent la parole. Ils évoquent un "différend" à propos des réseaux sociaux de l'adolescente deux jours avant qu'elle ne quitte le domicile sans laisser de traces. Une battue a réuni 800 personnes vendredi à Pabu, dans les Côtes-d'Armor, mais n'a pas permis de retrouver sa trace.

"Si elle nous voit: reviens", implorent les parents de Morgane. L'adolescente de 13 ans a disparu depuis cinq jours après avoir quitté à pied son domicile de Pabu (Côtes-d'Armor), en banlieue de Guingamp. La battue organisée vendredi 29 novembre dans la commune a réuni 800 personnes, mais la jeune fille reste pour le moment introuvable. Une mobilisation qui a "ému" sa mère Aurore et son père Yoann Rivoal comme ils l'expliquent face à Ouest-France et France 3.

"On ne comprend pas pourquoi elle est partie", confie sa mère.

"On n’en peut plus, on est très fatigués. C’est très très dur pour toute la famille. Son frère, sa sœur… Très, très dur de ne plus la voir", partagent les parents.

"On a cassé le téléphone"

La dernière fois qu'Aurore Rivoal a entendu la voix de Morgane, c'est lundi matin: la jeune fille a dit au revoir à ses parents avant de sortir de chez elle pour aller prendre son bus qui passe à 7h20 pour l'emmener au collège, mais elle ne s'est jamais présentée en classe le lundi matin. L'établissement en a avisé les parents vers 9h30.

Le procureur de Saint-Brieux Nicolas Heitz a indiqué dans un communiqué publié mercredi que l'adolescente avait prévenu une amie de son intention de ne pas aller en cours lundi. "On n’était pas au courant. Elle n’avait plus de téléphone depuis samedi soir", assurent les parents de la jeune fille à Ouest-France.

Un aspect lui aussi évoqué par le procureur, qui a évoqué un "différend" autour du téléphone de Morgane et de son usage des réseaux sociaux. Il est à la fois question d'un compte TikTok dont ses parents ignoraient l'existence et d'une publication en ligne. "Le différend, c’était juste le téléphone. On a eu une alerte d’une amie à elle, nous remontant un message que Morgane n’aurait pas dû diffuser sur les réseaux", expliquent ses parents.

"On a été fâchés, on lui a demandé des explications. Son papa a pris le téléphone et lui a dit : 'C'est terminé, on t'avait prévenu'. Et on a cassé le téléphone", raconte sa mère.

Une version également par le procureur mercredi, qui a également précisé que la carte SIM de l'adolescente avait été confisquée dans la foulée. Aurore Rivoal précise toutefois qu'elle, comme son mari, n'ont "jamais exercé de violence sur notre fille. Que les choses soient claires. C’était une dispute comme on n'en a déjà eu".

"On ne la voit pas partir comme ça"

Depuis, la famille est sans nouvelles. "On ne la voit pas partir comme ça et mettre tous ses projets à la poubelle", partagent les parents. Passionnés de tennis comme leur fille, ils expliquent que Morgane devait passer des tests ce dimanche à Saint-Malo pour devenir ramasseuse de balles à Roland-Garros.

Une enquête a été ouverte pour disparition inquiétante et d'importants moyens de gendarmerie ont été déployés pour tenter de retrouver Morgane avec donc, en point d'orgue, la battue infructueuse qui s'est déroulée vendredi.

"On a été très très émus. On ne pensait pas que ça toucherait autant de monde. Plus de 800 personnes, on ne s'y attendait vraiment pas. Grâce à eux, la gendarmerie a pu couvrir beaucoup plus de terrain", salue le couple.

Glenn Gillet