Occupation du lycée Arago: une plainte de la direction pour vol et dégradations

Il y a dix jours, l'occupation du lycée Arago se soldait par l'interpellation de 101 personnes. En marge de la manifestation de la fonction publique, des lycéens qui expliquaient vouloir tenir une assemblée générale avaient investi l'établissement.
Après cette brève occupation, la cheffe d'établissement a décidé de porter plainte pour vol et dégradations. Sur place, Nicolas Bray, secrétaire académique adjoint du syndicat des personnels de direction (SNPDEN-UNSA Paris) a pu photographier les dégâts. Sur ces clichés, beaucoup de tables sont renversées et du matériel dégradé.
"19 ordinateurs ont été volés, 2 iPad volés, 17 chargeurs d'iPad, 120 tables dégradées, 5 tables cassées, des vitres fracturées pour trois salles, des serrures de portes fracturées. La question c'était, à quel moment est-ce que ça s'arrête et quand est-il bon de faire intervenir la police pour protéger les biens et les personnes", résume ce proviseur.
Un climat tendu dans l'établissement
S'il s'exprime à la place de la cheffe d'établissement du lycée, c'est à cause du climat tendu qui règle désormais dans le lycée.
"La situation est effectivement compliquée pour elle. Cela fait maintenant une semaine que tous les jours on revient sur ces faits. Elle reçoit des mails, elle reçoit des courriers, il y a des regroupements, elle se fait insulter. Les choses sont compliquées", constate-t-il.
De leur côté, parents d'élèves et professeurs ne souhaitent pas s'exprimer sur ces accusations pour le moment. Réunis dans un comité intitulé "Arago 22 mai", ils demandent l'annulation des poursuites à l'encontre des lycéens et comptent saisir le défenseur des droits.
Les parents ont notamment dénoncé les conditions d'interpellation de leurs enfants et la durée de leurs gardes à vue. Certains parents n'ont été informés que tardivement de l'interpellation de leurs enfants.