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Police-Justice

Lycée Arago: les parents d'élèves continuent de dénoncer les conditions d'interpellation

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Un comité de soutien vient de se former et se réunira tous les mercredis devant le lycée Arago où 101 personnes avaient été interpellées le 22 mai, après une occupation de l'établissement.

Un peu plus d'une semaine après les interpellations, les parents d'élèves sont toujours mobilisés. Ils se sont réunis ce mercredi devant le lycée Arago dans le 12e arrondissement et entendent le faire chaque semaine. Un comité de baptisé Arago 22 mai vient de se former pour soutenir les parents des jeunes interpellés la semaine dernière.

En tout 101 personnes avaient été arrêtées au lycée ou à ses abords, après une occupation de l'établissement lors d'une mobilisation contre Parcoursup. A l'issue de cette opération de police, 14 mineurs ont été présentés à un juge des enfants en vue d'une mise en examen. Les parents mobilisés continuent de dénoncer les conditions d'interpellation, jugées disproportionnées.

"Ma fille a été mise en garde à vue pendant plusieurs heures, 42 heures pour être précis, pour s'être introduite illégalement dans l'enceinte de l'établissement", explique Otman, un parent d'élève.

"Ils sont entrés dans ce lycée pour tenir une assemblée générale. On nous a dit que le lycée avait été dégradé, mais on n'a pas l'impression non plus que le lycée est en ruine. Ils ont dû effectivement bouger des tables, bouger des chaises. On les a accusés, à tort je pense, de voler des choses mais ils n'ont rien volé", poursuit ce père d'une lycéenne. 

L'annulation de "sanctions disproportionnées" demandée

Le comité Arago 22 mai dénonce aussi des accusations "de nature à compromettre l'avenir de certains mineurs qui ne sont pas impliqués dans les faits qui leur ont été reprochés avant leur audience". Estimant que les gardes à vue "ont été entachées d'irrégularités", le comité demande "l'annulation des sanctions disproportionnées voire arbitraires qui ont été ordonnées à l'issue de gardes à vue éprouvantes notamment pour certains mineurs".

Lors de leur interpellation, des lycéens ont passé "près de 5 heures dans un bus sans boire ni aller aux toilettes" tandis que certains parents sont "restés sans nouvelles de leur enfant pendant plusieurs heures". Le comité Arago 22 mai a décidé de saisir le Défenseur des droits.

C. B