Nouvelles expertises ordonnées dans l'affaire Grégory

STRASBOURG (Reuters) - Une nouvelle série d'expertises ont été ordonnées mercredi pour tenter de résoudre le meurtre de Grégory Villemin en 1984, un des grand faits divers du XXe siècle en France.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a fait droit aux parents, qui avaient demandé ces expertises. Leur enfant de quatre ans avait été retrouvé mort ligoté dans une rivière des Vosges.

Une recherche d'empreintes génétiques a été ordonnée sur un cheveu prélevé sur le pantalon de Grégory, sur les cordelettes qui lui liaient les membres et sur le dos d'un timbre d'une lettre anonyme adressée à un magistrat.

Une identification de la voix de la ou des personnes qui avaient adressé des messages téléphoniques malveillants à la famille Villemin sera également tentée.

Les juges demandent enfin une expertise du "foulage" (léger relief typographique) retrouvé sur la lettre de revendication du crime et pouvant révéler une signature.

Quatre nouveaux prélèvements ADN sur des voisins de la famille ont par ailleurs été ordonnés pour comparaison.

"A ce stade, on ne voit pas d'autres expertises envisageables", a dit à Reuters le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.

La chambre de l'instruction n'a pas fixé de délai pour ces nouvelles mesures dont les résultats ne devraient pas être connus avant la fin de l'année ou le début de l'année prochaine, a estimé Jean-Marie Beney.

Gilbert Reilhac, édité par Patrick Vignal