"Nous sommes absolument déterminés": Bayrou réaffirme son "soutien" aux agents pénitentiaires après les attaques de prisons

Le Premier ministre François Bayrou, accompagné des ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l'Intérieur Bruno Retailleau, se sont rendus, ce mercredi 23 avril, à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, dans l'Isère, après de nouvelles tensions dans la nuit de lundi à mardi autour de centres pénitentiaires et leurs agents, cibles d'attaques depuis près de dix jours.
"Des agents pénitentiaires ont été ciblés, menacés, on a tiré sur leurs maisons. Le parquet antiterroriste s'est saisi de ces attaques et on espère bien que dans les jours ou semaines qui viennent les auteurs seront identifiés et interpellés", a affirmé le chef du gouvernement, lors d'un point presse.
"Notre présence signifie que nous sommes absolument déterminés", a-t-il martelé, affichant la "reconnaissance", la "gratitude" et le "soutien du gouvernement.
François Bayrou a assuré que sa volonté de "montrer qu'on est avec (les agents pénitentiaires) dans ces circonstances, parce qu'ils sont en première ligne du plus difficile de la société, du plus dangereux. Ils sont notre ultime recours. C'est sur leur engagement que repose la défense de la société".
"65 faits" depuis le 13 avril
Ces attaques visent "forcément l'autorité de l'État, l'organisation de notre justice, de tout notre appareil" et montrent, "d'une certaine manière" "que l'action de l'État et du gouvernement touche juste". Le Premier ministre a encore appelé à ce que "l'autorité de l'État soit enfin respectée comme elle devrait l'être".
Depuis le 13 avril, quelque "65 faits" ont été commis autour de centres pénitentiaires et leurs agents, mobilisant "125 enquêteurs", comme l'a annoncé sur BFMTV-RMC Bruno Retailleau.
Le parquet antiterroriste s'est quant à lui saisi de 13 faits, notamment des tirs d'arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé un lotissement à Villefontaine, en Isère, où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.
"Il y avait au départ trois pistes: une piste ultra-gauche, une piste ingérence étrangère et un autre narcotrafic, des narcoracailles. Quand on voit la configuration des choses, quand on voit que ça vient juste après la loi narcotrafic... (...) Il y a un lien qui paraît assez évident mais le Pnat nous le dira mais on voit bien qu'il y a une action très très coordonnée", a encore assuré le ministre de l'Intérieur.