Naufrage d'un bateau de la SNSM: l'épouse du pêcheur disparu témoigne

La vedette des sauveteurs de la SNSM. - SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
"Ce n’était pas un casse-cou". Deux jours après la disparition du pêcheur Thierry Guibert au large des Sables-d'Olonne, son épouse a témoigné pour la première fois dimanche auprès de France 2. Evelyne Guibert prend la défense de son mari, critiqué pour avoir pris la mer vendredi alors que le littoral était sous la menace de la tempête Miguel.
Vendredi, trois sauveteurs de la SNSM - Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnolleau - sont morts en tentant de porter secours à ce marin qui se trouvait en difficulté. Leur bateau a chaviré à cause des fortes rafales de vent causées par la tempête.
"Deux coups de chalut"
"Mon mari a commencé à travailler comme marin-pêcheur à l’âge de 15 ans. Il connaissait parfaitement le métier et la région", rappelle-t-elle. Au moment de son départ en mer, le vendredi matin à 6 heures, elle était avec lui. Elle assure que les conditions météo permettaient une sortie.
"Il n’y avait pas de tempête. La gendarmerie maritime, qui m'a convoquée, m'a confirmé qu'il n'y avait pas de tempête à ce moment-là. Quand il est parti, il a même croisé un bateau qui rentrait au port, donc on pouvait naviguer", martèle l'épouse du pêcheur.
Selon elle, Tony Guibert, retraité après avoir "longtemps fait les campagnes de pêche en Ouest Irlande pour un patron", continuait à pêcher "très régulièrement". Vendredi, il était parti en bateau "juste pour faire deux coups de chalut".
Par ailleurs, Evelyne Guibert se montre étonnée par le choix du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage. "Quand on voit le bateau des sauveteurs, qui est un vieux bateau, c’est incompréhensible qu’ils aient envoyé ce bateau et non pas un hélicoptère", affirme-t-elle.