Mort d'un ouvrier enseveli sous du goudron en Vendée: sa mère lance une association de lutte contre les morts au travail

Un ouvrier du bâtiment se tient au soleil, alors que les températures atteignent environ 40 degrés, le 7 août 2020 à Bordeaux (photo d'illustration). - MEHDI FEDOUACH / AFP
À Azenay, en Vendée, les proches de Matis, jeune ouvrier de 19 ans mort sur un chantier le 15 juillet, se sont réunis pour ses obsèques, ce samedi 26 juillet. Sa mère, Murielle Dugast, annonce avoir créé une association à sa mémoire.
"Un grand combat commence", affirme-t-elle à ICI Loire Océan. "On lui a promis qu'on allait se battre pour lui. Maintenant, c'est notre ligne de conduite." À travers cette association, la famille de Matis souhaite avant tout lutter pour une meilleure protection des salariés.
Depuis le début d'année 2025, Matthieu Lépine, administrateur du compte sur X "Accident du travail: silence des ouvriers meurent", a recensé 157 décès liés à des accidents du travail.
"Remettre des bases"
Face à ce constat, Murielle Dugast souhaite que "plus jamais les gens ne subissent des choses comme ça". Ajoutant: "On sait qu'il n'y a pas de risque zéro, mais il faut remettre vraiment des bases, et rendre certaines choses obligatoires."
Né en 2006 à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, Matis était le dernier-né d'une famille de quatre enfants. Grand amateur de jeux vidéo, le jeune voulait se lancer dans le streaming. Pour ce faire, il travaillait comme brouetteur dans une entreprise pour mettre de l'argent de côté.
Le 15 juillet dernier, sur son lieu de travail, il a été enseveli sous du goudron brûlant sur un chantier de réfection d'une route d'un lotissement.