Mort d’un jeune homme à moto: quelques tensions dans la nuit à Sarcelles, le maire appelle au calme

Un millier de personnes ont défilé lundi à Villiers-le-Bel pour réclamer "la vérité" après la mort à moto d'un homme de 22 ans, à proximité d'un contrôle de police. Après cette manifestation, quelques heurts ont éclaté durant la nuit à Sarcelles, la commune voisine et ville d'origine de la victime.
"On a eu quelques feux de poubelles, un peu de caillassage de policiers, ce qui est évidemment totalement condamnable", explique sur BFM Paris ce mardi Patrick Haddad, maire PS de Sarcelles.
"On craint toujours un embrasement, il y a eu des précédents (...). On n'est jamais à l'abri que ce type de phénomène se reproduise, on fait tout pour l'éviter", insiste l'élu.
Appel au calme
A l'origine des tensions, les circonstances de la mort d'Ibrahima dimanche. Selon le parquet de Pontoise, des policiers procédaient à l'immobilisation d'un véhicule lorsque le jeune homme a surgi à moto. Un policier lui aurait fait signe de ralentir mais il aurait chuté, percutant un poteau métallique. Une version contestée par des témoins qui assurent que les policiers lui auraient barré la route. La famille a d'ailleurs porté plainte contre X pour homicide involontaire.
"Je remercie la famille qui a appelé au calme, c'est le message que l'on fait passer. Rajouter de la violence à de la violence, ça n'aidera personne, ce n'est pas comme ça qu'on va réussir à avoir la vérité", appuie Patrick Haddad.
Dans un communiqué, le parquet de Pontoise assure que "des investigations sont diligentées pour déterminer les circonstances entourant la chute". L'exploitation des images captées par les caméras de surveillance de la ville est en cours. Les enquêteurs vont aussi procéder à l'examen de la moto et des véhicules de police. Une autopsie de la victime doit par ailleurs avoir lieu ce mardi.