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Police-Justice

Militant agressé: "Ce sont des néonazis" pour le Parti de gauche

L'agression de Clément, militant d'extrême gauche, par des skinheads d'extrême droite, a eu lieu au coeur de Paris.

L'agression de Clément, militant d'extrême gauche, par des skinheads d'extrême droite, a eu lieu au coeur de Paris. - -

Un jeune militant d'extrême gauche est en état de mort cérébrale, jeudi, après avoir été victime d'une agression très violente. Alexis Corbière, secrétaire du Parti de gauche, demande la dissolution de groupes d'extrême droite, suspectés d'être derrière cet acte.

La voix est encore marquée par l'émotion. Alexis Corbière, secrétaire du Parti de gauche, confirme jeudi matin que Clément M., 19 ans, jeune militant anti-fasciste agressé la veille par des skinheads d'extrême droite, "est en état de mort cérébrale" à cause de "son engagement politique". "Il est décédé, l'hôpital de la Salpêtrière l'a confirmé cette nuit", ajoute-t-il.

"Il était dans une boutique avec deux amis quand il est tombé nez-à-nez avec un groupe d'extrême droite, qui les ont reconnus assez rapidement. Un coup de poing mortel est parti ensuite", raconte Alexis Corbière.

Clément connaissait-il ses agresseurs? "Pas forcément, mais ils ont tous compris assez rapidement qu'il y avait entre eux un désaccord politique, et comme c'est souvent le cas avec l'extrême droite, ça s'est traduit par de la violence physique."

"Ils se sont sentis le vent en poupe avec les manifs"

Interrogé sur le rapprochement fait notamment par Pierre Bergé entre "La Manif pour tous" et ces militants d'extrême droite, Alexis Corbière reste prudent.

"Je n'assimile pas ceux qui ont manifesté contre le mariage homo à ces groupes d'extrême droite, mais c'est vrai que eux ont participé à beaucoup de ces manifs, et se sont sentis le vent en poupe. Depuis, ils cherchent à faire régner la peur encore plus violemment", confie-t-il.

Des groupes "bien connus, qui ont des locaux dans Paris", affirme l'élu politique, qui réclame leur dissolution. "Ils font partie selon les premiers élements de la mouvance "Jeunes nationalistes révolutionnaires". Ce sont clairement des gens néonazis, qui se réclament de l'Allemagne d'Hitler et de l'Italie de Mussolini. Il faut que la police fasse son travail."


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Alexandra Gonzalez