Meurtre Karine Esquivillon: pour son avocat, "l'accumulation" d'éléments de preuves a fait avouer Michel Pialle

Pour l'avocat de Michel Pialle, le mari de Karine Esquivillon, qui a reconnu l'avoir tuée dans les dernières heures de sa garde à vue, a procédé à ces aveux face à "l'accumulation de certains éléments de preuves" contre lui.

"L'accumulation de certains éléments de preuves" contre Michel Pialle. C'est ce qui a poussé ce dernier à avouer le meurtre de son épouse, Karine Esquivillon, selon Me Antoine Ory, avocat de Michel Pialle. Le conseil de cet homme mis en examen du chef de meurtre sur conjoint a expliqué, sur le plateau de BFMTV, que le besoin, pour les enfants, de connaître la vérité, était également un élément central des aveux.

Exploitation de la téléphonie, preuves

Le mari de Karine Esquivillon a craqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, quelques heures avant la fin de sa garde à vue, et a avoué le meurtre de sa femme, qui était portée disparue depuis le 27 mars dernier. Il clamait jusqu'à lors n'avoir aucune implication dans la disparition, et finalement dans la mort, de la mère de famille avec qui il partageait sa vie.

Les éléments liés à la téléphonie, issus de l'exploitation du portable de Karine Esquivillon, l'ont également probablement conduit à avouer ce meurtre: depuis la découverte du téléphone de la victime, début avril, par le maire de la commune de Maché, dans un fossé à 3 kilomètres de son domicile, les enquêteurs ont eu le temps d'explorer les localisations, échanges, messages et connexions qui ont pu avoir lieu depuis que la mère de famille a été déclarée disparue.

"Ses enfants doivent savoir"

Le fait que "ses enfants doivent savoir" ce qui est arrivé à leur maman a également conduit Michel Pialle à s'exprimer, selon son conseil. Me Antoine Ory le décrit comme "très affaibli sur le plan physique et psychologique", bien qu'il soit "soulagé" d'avoir avoué son implication dans la mort de son épouse.

Son avocat assure que "ses aveux laissent comprendre" la volonté de Michel Pialle, désormais, de collaborer avec les enquêteurs. Ses déclarations ont notamment permis de retrouver le corps de Karine Esquivillon. Il a également indiqué où il avait jeté lac carabine avec laquelle il aurait tué accidentellement sa femme, mais elle n'a pas encore été retrouvée par les enquêteurs. Il reste toutefois encore quelques zones d'ombre à percer dans cette enquête, Michel Pialle n'ayant pas donné, selon son avocat, beaucoup d'éléments sur les circonstances.

La préméditation "pas retenue"

Des zones d'ombre portent notamment sur le mobile de ce meurtre. Pour l'heure, "aucun mobile n'est précisément identifié", a souligné l'avocat. Questionné sur le SMS que Michel Pialle aurait envoyé depuis le téléphone de Karine Esquivillon le 14 mars dernier, qui pourrait supposer une préméditation de ce meurtre, le conseil du mis en cause a souligné que son client n'était "pas mis en examen pour assassinat mais pour meurtre", ce qui prouve que "les juges d'instruction n'ont pas retenu la préméditation" à ce stade.

Marine Ledoux