Meurtre de Sollacaro : hommage des avocats teinté de colère

L'ordre des avocats d'Ajaccio va se constituer partie civile à la suite du meurtre de leur confrère Antoine Sollacaro, abattu mardi dans une station service sur la route d'Ajaccio.

Mercredi matin, avocats, magistrats et greffiers s'étaient massés sur les marches du palais de justice d'Ajaccio pour une minute de silence à la mémoire d'Antoine Sollacaro, l'avocat corse abattu mardi dans une station service près d'Ajaccio.

Un hommage teinté d'émotion et de colère. Le bâtonnier d'Ajaccio, Marc Maroselli, a indiqué à cette occasion que dans cette affaire, "le barreau d'Ajaccio se porterait partie civile".

L'oeuvre de professionnels

Un crime qui reste pour le moment mystérieux. Seule certitude : il est l'oeuvre de professionnels, qui n'ont laissé aucune chance à l'avocat. Antoine Sollacaro a été touché par neuf tirs dont deux balles dans la tête. Mais cela ne suffit pas encore pour orienter les enquêteurs avec précision.

Antoine Sollacaro, qui avait défendu Yvan Collona, n'a jamais caché son engagement nationaliste, ni sa proximité avec l'une des anciennes figures de la cause, Alain Orsoni, lui-même cible d'une tentative d'assassinat il y a quatre ans.

Mais ce crime pourrait également être "lié à ses activités d'avocat pénaliste", comme l'a souligné le procureur de la République à Ajaccio, Xavier Bonhomme.