Meurtre d'Angélique: "Ce qu’il a fait est juste impardonnable", réagit Laëtitia Ramault

David Ramault a avoué le viol et le meurtre d'Angélique. - Capture BFMTV
Laëtitia Ramault sort de son silence, plus d'un mois après que sa vie a viré au cauchemar, lorsque son mari a reconnu le viol et le meurtre d'une adolescente de 13 ans. Détruite, anéantie, cette femme tient à s'exprimer, par l'intermédiaire de son avocat, pour réagir avec colère au courrier écrit par David Ramault, depuis sa cellule, dans lequel il détaille, parfois crûment, ce terrible jour du 25 avril.
"C’est le moment, c’est le moment de parler parce qu’il y a cet écrit adressé à l’avocat qui est juste dans l’horreur", témoigne Me Hervé Corbanési au nom de sa cliente, auprès de BFMTV.
"Impardonnable"
Le 25 avril, Angélique, 13 ans, a été étranglée après avoir été violée. David Ramault, père de deux enfants, explique avoir compris qu'il devait la tuer quand l'adolescente s'est débattue et s'est mise à crier. Dans la lettre adressée à son avocat, il livre autant de détails sordides que la manière dont il a cherché à cacher le corps. "Dans cette lettre, il y a des mots qui dépassent l’entendement, c’est glacial, il décrit des choses, se révolte Laëtitia Ramault, par le biais de son avocat. C’est l’horreur absolue parce que c’est un écrit, ce ne sont pas des morts sortis de sa bouche."
Et de poursuivre: "Ce qu’il a fait est juste impardonnable et aussi qu’il s’apitoie sur son propre sort en oubliant les victimes."
Comme pour se justifier, David Ramault a également rapporté des problèmes de couple, relatant une absence de rapport sexuels. Il parle aussi de ce matin du 25 avril où il a acheté des pilules contre les troubles de l'érection. "Rien ne peut justifier ou excuser son acte", exprime le pénaliste lillois, assurant que d'une certaine manière cette lettre a rendue "plus forte" sa cliente. "Elle est anéantie mais elle est sur ses jambes (...) Maintenant, elle veut parler", assure-t-il. Laëtitia Ramault partage ainsi la colère des parents d'Angélique qui avaient qualifié d'"indécent" ce courrier.
Procédure de divorce
Côté procédure, Me Hervé Corbanési est toujours sans nouvelle de la demande de constitution de partie civile déposée au nom de sa cliente et de ses deux garçons. "Il y a deux familles victimes, il y a évidemment les parents d’Angélique et il y a sa propre famille", insiste le conseil, confiant sur le bien-fondé de sa requête.
Combative, Laëtitia Ramault a également chargé son avocat d'entamer une procédure de divorce. Depuis un mois, elle et ses deux fils de 7 et 13 ans ont dû quitter leur pavillon de Wambrechies, placé sous scellés. Un déménagement pour tenter de se reconstruire ailleurs alors que ses deux fils ont été déscolarisés et que la famille va être suivie psychologiquement. "Elle a un deuil à faire, les enfants sont bouleversés", conclut l'avocat.