Mégabassines: des couteaux et des marteaux saisis par les gendarmes avant les manifestations

Des objets saisis lors de contrôles des forces de l'ordre aux abords du "Village de l'eau", à Melle (Deux-Sèvres), alors que des manifestations contre les "mégabassines" sont prévues les 19 et 20 juillet 2024. - Source gendarmerie
Des marteaux, des couteaux, des hachettes, des cartouches de fusil ou des masques à gaz. Ce sont quelques uns des objets saisis ce week-end par la gendarmerie aux abords de Melle (Deux-Sèvres) à l'issue de contrôles menés avant les manifestations contre les "mégabassines" qui se dérouleront vendredi à Saint-Sauvant, dans la Vienne, puis samedi à La Rochelle (Charente-Maritime).
Des événements organisés à l'appel notamment du mouvement des Soulèvements de la Terre et du collectif Bassines non merci (BNM).
Sur des clichés d'objets rassemblés et exposés par les forces de l'ordre après leur saisie, on peut également remarquer des lunettes de ski, des casques de chantier et des casques de vélo.


Outre les manifestations de ce week-end, des milliers de personnes sont attendues jusqu'à dimanche au "Village de l'eau" organisé à Melle.
Entre 6.000 et 8.000 participants attendus
D'après les informations de BFMTV de source policière, il s'agit d'un "événement d'ampleur à haut risque" pour les forces de l'ordre et les autorités. Selon cette source, entre 6.000 et 8.000 personnes pourraient participer, dont 600 à 1.000 manifestants présentés comme "radicaux et violents".
Lundi sur France info, Gérald Darmanin a dit craindre "des actes d'une très grande violence" à l'occasion de cette mobilisation. Le ministre démissionnaire de l'Intérieur a également indiqué que plus de 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés sur la semaine.
Le lendemain, la préfecture de la Vienne a interdit "toute manifestation" vendredi sur la commune de Saint-Sauvant et ses alentours, celle-ci justifiant sa décision par le fait que "les dernières manifestations non déclarées de ces mêmes organisateurs ont donné lieu à des débordements violents."
La "coordination anti-bassines (...) annonce une grande marche pour obtenir un moratoire et n'a pour intention de s'en prendre ni à des agriculteurs, ni à leurs fermes. Elle demande au préfet d'arrêter d'attiser les peurs et les tensions", ont réagi les Soulèvements de la Terre.