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Police-Justice

Marseille: une ville déjà dans le viseur du terrorisme

Marseille, la gare Saint Charles.

Marseille, la gare Saint Charles. - BERTRAND LANGLOIS / AFP

Ce dimanche, un homme a tué deux personnes à la gare Saint Charles de Marseille. Une ville qui était déjà dans le viseur de terroristes.

C'est la première attaque terroriste mortelle à Marseille. Ce dimanche, à la gare Saint-Charles, un homme a tué deux personnes à coups de couteau. L'une a été égorgée, l'autre poignardée. La police privilégie la piste terroriste et le parquet antiterroriste a été saisi. L'assaillant, lui, a été abattu par les forces de l'opération Sentinelle.

Si c'est la première attaque mortelle de ce type dans cette ville, Marseille était déjà dans le viseur de terroristes. En avril dernier, plusieurs perquisitions avaient eu lieu dans cette ville des Bouches-du-Rhône permettant de déjouer un attentat, en pleine élection présidentielle. Deux Français de 23 et 29 ans avaient été arrêtés, "soupçonnés d'un passage à l'acte imminent", selon la police. De l'explosif, du TATP, et des armes à feu avaient alors été découverts.

Une ville déjà mentionnée par Daesh

Après l'attentat de Nice, sur la Promenade des Anglais, une vidéo de Daesh avait montré deux hommes, francophones, citant de nouvelles cibles en France, dont la ville de Marseille. Par ailleurs, après les attaques du 13-Novembre, sur un ordinateur saisi dans un appartement qui avait servi de planque à Salah Abdeslam, la ville de Marseille y était aussi indiquée comme un cible possible

Par ailleurs, selon Sébastien Pietrasanta, ancien député et spécialiste de la lutte contre le terrorisme, la région Paca est une des régions où il y a le plus d'inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui recense des individus qualifiés de "radicalisés". 

Sur BFMTV, la sénatrice des Bouches-du-Rhône Samia Ghali a estimé qu'il n'y aurait "jamais assez de forces de l'ordre pour assurer la sécurité de la ville". "Je fais appel aux Marseillais (...) il faut une prise de conscience citoyenne", a-t-elle ajouté.

Ivan Valerio