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Police-Justice

Marseille: un braquage raté au marché aux puces fait quatre blessés

Un véhicule de police - Image d'illustration

Un véhicule de police - Image d'illustration - AFP

L'un des deux braqueurs a été interpellé par les policiers.

"Nous avons évité un massacre." Ces mots forts, confiés par Saïd Ahamada, député LaREM de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, décrivent bien le chaos qui régnait samedi dans le 15e arrondissement marseillais. Un braquage a en effet mal tourné aux alentours du marché aux puces, faisant quatre blessés légers.

C'est aux alentours de 20h que les deux braqueurs opèrent, dans une BMW faussement immatriculée. Ils se font remettre trois fonds de caisse, au supermarché Lidl du marché aux puces, sous la menace de leurs armes: un fusil à pompe pour l'un, un pistolet pour l'autre, a précisé à l'AFP la DDSP des Bouches-du-Rhône (Direction de la sécurité publique), confirmant une information initiale donnée par La Provence.

Puis, toujours sous la menace, ils ont contraint un des caissiers de leur ouvrir le coffre du magasin et d'en vider le contenu dans plusieurs sacs.

Butin pillé

C'est en tentant de charger le butin dans leur voiture que les deux braqueurs ont "été pris à partie par des gens qui 'zonaient' là, des gens du cru, une cinquantaine au moins", a expliqué à l'AFP la même source.

En cherchant à se libérer de leurs agresseurs, dans l'échauffourée, les braqueurs ont tiré, une personne a été blessée par un petit plomb à une jambe, deux autres écorchées par des éclats, et "un papy" touché d'un coup de crosse à la tête.

Le plus sérieusement atteint a été le braqueur interpellé par les policiers arrivés sur les lieux. Déjà connu des services de police pour des faits de vol, cet homme était "en train de se faire tabasser et s'est fait en prime rouler dessus par son complice qui a lui réussi à prendre la fuite". 

Le butin est évalué à 15.000 euros, a indiqué dimanche le procureur de la République Xavier Tarabeux. Il "a été en grande partie pillé, ça grouillait de partout quand nous sommes arrivés, tout le monde s'est servi", précisait-on samedi soir de source policière.

Dans un communiqué, la sénatrice socialiste Samia Ghali, maire honoraire de l'arrondissement, a pour sa part dénoncé les avancées "à saut de puce" du projet EuroMéditerranée, censé permettre à ce quartier défavorisé de se redresser, parlant d'un "secteur livré aux marchands de sommeil, à la délinquance et aux commerces de la misère".

HS avec AFP