BFMTV
Police-Justice

Manifestations du 1er-Mai: Darmanin rappelle l'importance de l'identification obligatoire des policiers

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin arrive à l'Elysée, le 27 mars 2023 à Paris

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin arrive à l'Elysée, le 27 mars 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans un télégramme adressé aux préfets, à la Direction générale de la police nationale et à la Direction générale de la gendarmerie nationale que BFMTV a pu consulter, le ministre de l’Intérieur a rappelé les principes déontologiques du schéma national du maintien de l’ordre lors des manifestations.

Piqûre de rappel de Beauvau. À une semaine de la jounée du 1er-Mai au cours de laquelle des manifestations auront lieu dans un contexte d'opposition à la réforme des retraites, Gérald Darmanin a tenu à rappeler, dans un télégramme adressé à plusieurs services de l'État, les principes déontologiques du schéma national du maintien de l’ordre (SNMO).

Dans ce même télégramme, adressé vendredi dernier aux préfets, à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), que BFMTV a pu consulter, le ministre de l’Intérieur souligne que dans le contexte actuel de nombreuses actions, "il est de la responsabilité de l’État de garantir le droit d’expression collective des idées ainsi que l’ordre et la tranquillité publique".

Gérald Darmanin invite donc ses interlocuteurs à faire respecter une stricte application du SNMO. Cela implique à la fois une bonne communication avec les organisateurs des manifestations, la reconnaissance particulière de la place des journalistes pour couvrir les événements ayant lieu au cours de cette journée ou encore utilisation systématique de la caméra piéton lors de situations à risque.

Parmi ces principes déontologiques du SNMO figure notamment l'obligation du port de l’uniforme et port du RIO (référentiel des identités et de l'organisation) qui permet d'identifier un policier ou un gendarme en cas de dérapage. Une mesure entrée en vigueur en 2014 mais qui, dans les faits, n'est pas toujours correctement appliquée.

La Défenseure des droits appelle à porter le RIO

Un référé-liberté avait été déposé fin-mars par des organisations de magistrats et d'avocats pour que des instructions soient données aux forces de l'ordre d'être identifiables lors de leurs interventions. Un référé toutefois rejeté par le Conseil d'État.

Invitée la semaine dernière de BFMTV et RMC, la Défenseure des droits Claire Hédon s'était inquiétée d'une situation survenue en plein mouvement contre la réforme des retraites lors de laquelle un manifestant s'était retrouvé "maîtrisé au sol, et un policier continue de lui taper dessus, policier casqué, masqué, RIO non visible".

"Je doute (...) que personne n’ait réussi à savoir qui c’était", avait ajouté la Défenseure des droits sur notre antenne. Si l’encadrement n’est pas capable de savoir qui c’est, je trouve ça très inquiétant", avait-elle poursuivi, rappelant son combat pour cette identification des forces de l'ordre.

"Le respect de l’ensemble des obligations prévues par le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale doit demeurer une priorité", a également souligné le ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a enfin remercié, toujours dans ce télégramme, les préfets, la DGPN et la DGGN pour leur "vigilance notamment à l’occasion de la manifestation du 1er mai".

Mélanie Bertrand et Hugues Garnier