Manifestation à Nantes: la police de la police saisie sur d'éventuelles violences

Une vidéo montrant un policier frapper au visage un lycéen parisien avait provoqué une vive émotion sur les réseaux sociaux. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour définir s'il s'agit d'un cas de violences policières.
On apprend ce samedi que des faits similaires ont eu lieu à Nantes. L'IGPN a été saisie après qu'un homme de 32 ans a été blessé jeudi à Nantes lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre en marge de la manifestation contre la loi Travail.
Selon le quotidien Presse Océan, qui révèle samedi l'information, le procureur de la République de Nantes a annoncé avoir saisi la "police des polices", pour savoir si le blessé avait ou non été victime de violences de la part de la police.
Sur une vidéo tournée par des riverains avec un téléphone portable et diffusée sur le site du quotidien nantais, on voit l'homme, en pull-over et portant un mégaphone en bandoulière, à terre une première fois, entouré de plusieurs membres des forces de l'ordre.
Après qu'il se soit relevé et éloigné, il est à nouveau projeté à terre avant d'être emmené le long d'un mur, saignant du visage. Placé en garde à vue avant d'être relâché sans poursuite, l'homme a dû se faire poser sept points de suture à la tempe.
Entre 6.000 et 8.000 manifestants ont manifesté à Nantes. Mais en marge du rassemblement des casseurs cagoulés ou masqués ont jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.