Lyon: un appel à témoin lancé après une plainte pour agression place Bellecour

L'agressiona eu lieu vendredi soir place Bellecour à Lyon, selon le frère de la victime. - JEFF PACHOUD / AFP
Une enquête a été ouverte ce lundi par le parquet de Lyon après le dépôt d'une plainte dénonçant l'agression d'un jeune homme de 17 ans place Bellecour vendredi soir. L'affaire, dévoilée par la famille sur les réseaux sociaux, suscite depuis de nombreux commentaires de la classe politique, notamment à droite et à l'extrême droite.
Selon le récit du frère du jeune homme, l'agression s'est produite alors que la victime a voulu défendre des filles qui se faisaient agresser par "5 racailles colorées" alors qu'elle se trouvait à l'arrêt de bus Bellecour le Viste. "Voyant cela, mon petit frère Augustin de 17 ans, a pris leur défense en retenant ces individus le temps qu'elles rentrent à l'abri dans le Monoprix", écrit le frère dans un post Facebook.
"A 5 contre lui avec tout l'honneur d'un homme, ils l'ont fracassé gratuitement sans que personne n'intervienne, ni pour les filles, ni pour lui", précise-t-il encore, affirmant que son frère a eu plusieurs dents cassées et la mâchoire fracturée.
Un appel à témoins lancé
Selon nos informations, une plainte a été déposée pour ces faits le dimanche à la gendarmerie de Fontaines-sur-Saône, alors que la famille est originaire du Val-de-Saône. La plainte a été transférée au commissariat du 2e arrondissement, compétent géographiquement, qui est en charge de l'enquête ouverte pour "violences volontaires en réunion". Un appel à témoins a également été lancé à la demande du parquet de Lyon.
Vendredi soir, aucun appel n'a été passé aux pompiers ou à la police, ni par la victime elle-même, ni par des témoins. Les enquêteurs comptent désormais sur des témoignages pour reconstituer le scénario de l'agression, et vérifier la véracité des faits, mais aussi sur les images captées par la vidéosurveillance. L'évaluation des blessures de la victime et de son ITT, incapacité totale de travail, par un médecin de l'unité médico-judiciaire doit être réalisée "dans les meilleurs délais", selon une source judiciaire.
Avant même que les conclusions de l'enquête ne soient connues, de nombreux responsables politiques de droite et du Rassemblement national ont condamné cette agression. Laurent Wauquiez appelle à ce que "la violence de ses agresseurs soit frappée lourdement". Marine Le Pen salue "un héros du quotidien" comme Marin, un étudiant violemment tabassé en 2016 à Lyon pour avoir défendu un couple.