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Police-Justice

Loi Travail: une trentaine de locaux PS visés depuis février

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Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, le Parti socialiste a recensé une trentaine de ses locaux ou de ses permanences attaqués. Des dégradations de plus en plus violentes.

Le dernier incident est survenu dans la nuit de dimanche à lundi et la méthode est de plus en plus violente. Après l'attaque à l'arme à feu du siège de la Fédération du PS de l'Isère, rue de Solférino a annoncé que plus d'une trentaine de locaux du PS ou de permanences d'élus socialistes ont été ciblées depuis la fin février, début de la contestation contre la loi El Khomri. "Un nouveau seuil a été franchi cette nuit", dit le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.

Le secrétaire national du PS et député de Haute-Garonne, Christophe Borgel, avait déjà évoqué la semaine dernière le chiffre de "plus de trente parlementaires victimes de ce type d'agissements", après que l'entrée de sa propre permanence parlementaire a été murée à Toulouse. De source policière, on avançait lundi le chiffre d'une douzaine de permanences PS dégradées, voire parfois attaquées.

Des actes qui s'aggravent

Dans son décompte des locaux ayant fait l'objet d'actes de vandalisme ces dernières semaines dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail, le PS énumère différents actes tels que des dégradations de permanences de députés socialistes, ou encore des saccages et tags, des vitres brisées, des serrures cassées, des locaux emmurés, ... Des députés signataires du projet de motion de censure "de gauche" ont aussi été ciblés, à l'instar d'Alexis Bachelay, élu des Hauts-de-Seine, qui s'est plaint récemment sur Twitter d'avoir vu la vitrine de sa permanence "lâchement souillée".

"Depuis des semaines, nous dénonçons ces actes de violence qui s'aggravent de jour en jour. Depuis des semaines, nous appelons l'ensemble de la classe politique et des responsables syndicaux à réagir (...)", a commenté le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. "Les dégradations de permanences d'élus et de formations politiques constatées ces dernières semaines sont, par essence, incompatibles avec l'exercice du pluralisme et la diversité des opinions garanties dans l'État de droit", a poursuivi Bernard Cazeneuve dans un communiqué, au sujet de l'affaire de Grenoble.

J.C avec AFP