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Police-Justice

Lille: un homme de 24 ans meurt un mois après un tir de la police

Le jeune homme avait été blessé un mois plus tôt lors d'une intervention de police.

Le jeune homme avait été blessé un mois plus tôt lors d'une intervention de police. - Fred Tanneau - AFP

Il avait été victime du tir d'un policier le 1er décembre dernier lors d'une intervention dans un quartier festif de Lille. Grièvement blessé, le jeune homme est mort dans la nuit de lundi à mardi.

Un homme de 24 ans est mort dans la nuit de lundi à mardi après avoir été touché, un mois plus tôt à Lille par le tir d'un policier, ont confirmé ce mercredi des sources concordantes, confirmant une information de La Voix du Nord.

Une affaire de voiture volée

Le 1er décembre, aux alentours de 06h30, la Brigade anti-criminalité (BAC) avait repéré une voiture volée en stationnement dans un quartier festif de Lille. Deux individus, circulant en voiture, étaient alors "venus pour reprendre le véhicule volé". Le passager était descendu pour récupérer le véhicule volé et avait été interpellé, mais "le conducteur a, lui, foncé délibérément sur le fonctionnaire de police", selon une source policière.

Un agent a alors "ouvert le feu à une reprise" et le conducteur du véhicule "a été touché et transporté au centre hospitalier" en arrêt cardio-respiratoire. Son pronostic vital était alors engagé. L'homme de 24 ans est finalement décédé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, a fait savoir ce mercredi le parquet de Lille.

Enquête confiée à l'IGPN

L'enquête, que le parquet avait "immédiatement ouverte et confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour élucider le déroulement des faits", se poursuit actuellement en "enquête préliminaire" et, "dans ce cadre, une autopsie a été ordonnée", a indiqué le parquet.

De leur côté, les avocats de la famille du jeune homme, Me Abderrahmane Hammouch, Me Benoît Cousin et Me Alice Cohen-Sabban, souhaitent l'ouverture d'une information judiciaire "sans délai", à l'initiative du procureur de la République, "à défaut de quoi ils déposeront une plainte avec constitution de partie civile contre les policiers".

avec AFP