Laval: elle refuse de donner la caisse de sa supérette et fait fuir les braqueurs

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Ils pensaient mettre la main sur la caisse facilemen, mais Lydie, la patronne d'une supérette, en a décidé autrement. Lundi matin, deux hommes cagoulés ont fait irruption dans une petite épicerie d'un centre commercial de Laval, en Mayenne, armés d'un pistolet et réclamant la caisse du magasin. C'était sans compter sur le courage de Lydie, la patronne, qui a refusé de céder à leurs menaces et qui est ainsi parvenu à les mettre en fuite, rapporte Ouest-France.
"Je ne les ai pas vus entrer. J’ai juste vu un grand braquer son pistolet en direction de mon visage. Je l’ai regardé sans réagir. Je pense que je n’ai pas tout de suite compris ce qui se passait", explique-t-elle au quotidien. Face à l'absence de réaction, l'un des braqueurs fait le tour de la caisse et braque de nouveau son arme en direction de la tête de la commerçante, réclamant la caisse.
"Non je ne donnerai pas ma caisse"
Mais il se heurte une nouvelle fois au refus de Lydie: "Je lui ai dit: 'non je ne donnerai pas ma caisse'. Il a voulu me repousser pour atteindre le tiroir-caisse. D'une main il a tiré sur mon col de chemise et de l'autre, il m'a frappée au visage". Le second braqueur en profite également pour ouvrir le tiroir-caisse, sans succès: "Quand ils ont compris que je n'allais pas leur donner cette caisse, ils sont partis", explique Lydie à Ouest-France.
Juste après l'agression, Lydie et ses deux jeunes stagiaires reprennent le travail quelques minutes, avant de penser à appeler la police: "J'étais secouée, j'ai même perdu mes lunettes sans m'en apercevoir alors que je suis myope". Malgré le braquage, la gérante de la supérette depuis 17 ans ne veut pas ternir l'image du quartier des Fourches: "J’aime ce quartier. Les gens sont gentils et solidaires. Hier, après avoir eu connaissance des faits, beaucoup sont venus nous soutenir. Leur supérette c’est important pour eux", a-t-elle assuré.