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Police-Justice

Lagny-sur-Marne: la mosquée d'un ancien imam radical perquisitionnée

Deux policiers en vêtements traditionnels musulmans interpellent un suspect, mercredi à Marseille

Deux policiers en vêtements traditionnels musulmans interpellent un suspect, mercredi à Marseille - Capture d'écran

Le lieu de culte a été temporairement fermé, et une arme a été saisie "chez les dirigeants", dont l'un a été placé en garde à vue, selon le ministre de l'Intérieur.

Les forces de l'ordre ont bloqué mercredi à l'aube l'entrée de la mosquée de Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, et ont procédé à une perquisition administrative. L'opération a conduit "à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire", "à neuf mesures d'assignation à résidence d'individus radicalisés", ainsi qu'à la saisie d'un revolver 9 mm "chez un individu aussitôt placé en garde à vue", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

C'est, selon lui, chez les "dirigeants" de la mosquée de Lagny qu'a été saisi le revolver ainsi que des documents sur le jihad et "un disque dur dissimulé". Une école coranique non déclarée a aussi été découverte.

L'ancien imam lié directement au jihad

Le lieu de culte a été provisoirement fermé. L'ancien imam de cette mosquée, Mohamed Hammoumi, 34 ans, a quitté la France pour rejoindre l'Egypte avec sa famille à la fin de l'année 2014. Quelques mois après, les ministères de l'Intérieur et des Finances ont gelé les avoirs en France du jeune homme, accusé d'avoir joué un rôle majeur dans l'endoctrinement et le recrutement de volontaires pour le jihad en Syrie, rapportait Libération l'été dernier. 

Durant plusieurs années, l'imam a tenu des propos antisémites dans ses prêches et sur Twitter, appelant ainsi à "anéantir les Occidentaux". "Une dizaine de ses fidèles et élèves ont rejoint les rangs de Daesh ou de Jahbat al Nusra, un groupe jihadiste affilié à Al Qaïda. Par ailleurs, il a compté parmi ses élèves des personnes apparues dans l'entourage immédiat d'auteurs d'attentats terroristes", peut-on lire dans l'arrêté gelant ses fonds.

A. G.