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Police-Justice

L'influenceur Amine Mojito condamné à de la prison ferme après avoir piqué des passants avec une seringue en juin dernier

L'influenceur Amine Mojito avec une seringue.

L'influenceur Amine Mojito avec une seringue. - Syndicat des commissaires de police

L'influenceur Amine Mojito a été incarcéré, ce vendredi 3 octobre, après sa condamnation à un an de prison dont six mois avec sursis, pour avoir piqué des passants dans la rue avec une seringue lors de la Fête de la musique en juin dernier.

L'influenceur Amine Mojito qui s'était fait filmer en juin en train de piquer avec une seringue - vide - des passants dans la rue a été condamné, ce vendredi 3 octobre, à douze mois d'emprisonnement dont six avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Ilan M., de son vrai nom, a également été condamné à 1.500 euros d'amende et à une interdiction de détenir ou porter une arme pendant trois ans.

Une incarcération immédiate

La partie ferme de la peine d'emprisonnement a été prononcée avec mandat de dépôt, c'est-à-dire incarcération immédiate, celle avec sursis assortie d'une période probatoire de deux ans.

Plusieurs vidéos diffusées notamment sur TikTok le montraient, masqué, s'approchant de passants dans la rue ou des jardins publics, les piquant par surprise avec un seringue, puis parfois faisant mine de les poursuivre. Titrées "Le piqueur fou", elles ont été tournées en juin à Paris.

Lors de son procès, le 5 septembre, cet homme de 27 ans, avait assuré qu'"à chaque fois, (il) leur disait 'C'est une blague', et alors ça redescendait instantanément".

À propos de la seule victime qui a déposé plainte contre lui, un quinquagénaire qui s'est vu reconnaître sept jours d'interruption totale de travail en raison d'un choc traumatique, le vingtenaire avait expliqué qu'il "n'avait pas pu lui dire que c'était une blague", sa victime s'étant "enfuie" - seule exception selon lui à sa déontologie.

"Même moi, j'aurais peur"

À la barre, le jeune homme avait voulu faire profil bas: "Je n'ai pas pensé à ces gens, je leur ai fait peur", "même moi j'aurais peur si quelqu'un s'approchait avec une seringue."

Quant à ses motivations, il avait mis en avant l'ambition de retrouver une audience sur les réseaux pour promouvoir un projet professionnel de "programme sportif", en s'inspirant de vidéos similaires tournées quelques mois plus tôt au Portugal et devenues virales.

Malgré les millions de vues de ses canulars, il avait en outre juré ne pas avoir touché un centime de la plateforme chinoise.

Le procureur, qui avait réclamé quinze mois dont dix ferme sous forme de détention à domicile avec bracelet électronique, avait pour sa part rappelé le "climat" de multiplication de plaintes pour des piqûres anonymes à l'époque des faits, notamment lors de la Fête de la musique: 145 recensées ce soir-là, même si leur matérialité n'a pu être établie pour la plupart.

A.B avec AFP