L'avocat de Dieudonné saisit la justice pour maintenir les spectacles annulés

Le jugé des référés de Metz, saisi en urgence par Me Sanjay Mirabeau, avocat de Dieudonné, doit se prononcer en début d'après-midi sur la décision de l'exploitant de la salle d'annuler les spectacles prévus vendredi et samedi.

Après avoir déprogrammé le spectacle de Dieudonné prévu vendredi soir à Metz, l'exploitant des salles a annoncé avoir également annulé la représentation du polémiste prévue samedi soir à Strasbourg. Pourtant, sur sa page Facebook, le polémiste l'assure: "les spectacles auront bien lieu". 

En réalité, Dieudonné compte sur son avocat, Me Sanjay Mirabeau, pour "faire rouvrir les portes des Arènes" de Metz d'ici vendredi soir. Joint par BFMTV.com, l'avocat confirme avoir déjà saisi le juge des référés à Metz pour contrer la décision de l'exploitant de la salle "et faire appliquer la loi". "L'audience est à 13 heures", indique-t-il. Quant à Strasbourg, la procédure en référé "est en cours".

Bientôt jugé pour "apologie du terrorisme"

Dans un communiqué, l'exploitant de la salle, le groupe Vega, a indiqué vendredi que le Zénith de Strasbourg "a résilié, à compter de ce jour, le contrat d'accueil pour le spectacle de Dieudonné Mbala Mbala". Le spectacle était prévu samedi à 20 heures. L'avocat de Dieudonné s'est indigné de leur décision, dénonçant "un comportement de voyou, de voleur".

Jeudi le groupe Vega avait déprogrammé la représentation prévue vendredi à Metz dans le cadre de la tournée de Dieudonné, sans donner de précisions. Il s'agissait de la première annulation d'un de ses spectacles après la polémique provoquée par ses récents propos sur sa page Facebook.

Il y avait écrit se sentir "Charlie Coulibaly", associant le nom de l'auteur de la sanglante prise d'otages raciste dans un supermarché casher à Paris au slogan de soutien à Charlie Hebdo. A l'issue d'une garde à vue mercredi, le parquet de Paris a convoqué Dieudonné le 4 février devant le tribunal correctionnel, où il sera jugé pour "apologie du terrorisme".

Alexandra Gonzalez, avec AFP