Kurdes tués à Paris: le suspect voulait d'abord s'en prendre à des étrangers à Saint-Denis

Le suspect dans le meurtre de trois personnes kurdes vendredi à Paris a expliqué en garde à vue qu'il s'était, dans un premier temps, rendu dans la matinée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) "muni de son arme et de ses munitions pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères", explique un communiqué du parquet ce dimanche.
Il a renoncé à agir sur place, "compte tenu du peu de monde présent et en raison de sa tenue vestimentaire l’empêchant de recharger son arme facilement", est-il écrit.
Une "haine des étrangers devenue complètement pathologique"
L'homme, dont la garde à vue a été levée samedi pour des raisons de santé et qui a été conduit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, s'est décrit comme "dépressif" et "suicidaire", précisant avoir "toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers" depuis un cambriolage à son domicile en 2016.
Cela aurait agi comme le déclencheur d'une "haine des étrangers devenue complètement pathologique."
L'homme avait indiqué dès son interpellation avoir agi parce qu'il était "raciste", selon une source proche du dossier. Samedi, le parquet de Paris a ajouté "le mobile raciste des faits" à l'enquête ouverte pour assassinats, tentatives d'assassinats, violences avec arme et infractions à la législation sur les armes.
