Fusillade à Paris: la garde à vue du suspect prolongée, le mobile raciste retenu par l'enquête

La garde à vue de l'homme suspecté d'avoir ouvert le feu vendredi matin sur des Kurdes a été prolongée ce samedi matin, a appris BFMTV auprès du parquet de Paris. Cette mesure peut donc s'étendre jusqu'à dimanche en fin de matinée.
Les investigations portent désormais sur des faits d'assassinats, tentatives d'assassinat, violences avec arme et infractions à la législation sur les armes à caractère raciste.
"L'ajout de cette circonstance ne modifie pas la peine maximale encourue, qui demeure la réclusion criminelle à perpétuité", a précisé le parquet.
Le tireur présumé, un homme de 69 ans de nationalité française, a en effet déclaré aux policiers avoir agi parce qu'il était "raciste", selon une source proche du dossier.
De nombreux antécédents judiciaires
Déjà en décembre 2021, il avait été mis en examen pour violences avec arme avec préméditation à caractère raciste, soupçonné d'avoir blessé à l'arme blanche au moins deux migrants dans un campement et dégradé plusieurs tentes d'un campement du parc de Bercy, dans le XIIe arrondissement de Paris. Il avait été placé en détention provisoire avant d'être remis en liberté le 12 décembre, sous contrôle judiciaire.
Son casier judiciaire porte également la mention d'une condamnation, en 2017, à six mois de prison avec sursis et d'une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans par le tribunal judiciaire de Bobigny pour détention prohibée d'armes. Ce même tribunal l'a aussi condamné, le 30 juin dernier, pour des faits de violences avec armes commis en 2016, une décision dont il a fait appel.