Kurdes tués à Paris: la garde à vue du suspect reprend après son hospitalisation en psychiatrie

Le principal suspect dans la fusillade qui a fait trois morts au sein de la communauté kurde est de nouveau en garde à vue depuis 16h25, a appris BFMTV ce dimanche. Cette mesure avait brièvement été interrompue samedi en fin de journée en raison de son état de santé. L'ancien cheminot de 69 ans avait ainsi été transféré à l'infirmerie de la préfecture de police de Paris où il a passé la nuit de samedi à dimanche.
Ce dimanche après-midi, la garde à vue de William M. a donc repris, elle peut s'étendre jusqu'à ce lundi matin. À l'issue, le suspect sera déferré lundi devant un juge d'instruction en vue d'une mise en examen dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinats.
"Dépressif et suicidaire"
Aux policiers qui l'ont interpellé, il a déclaré avoir agi parce qu'il était "raciste". Le matin des faits, "il n'a rien dit en partant (...) Il est cinglé. Il est fou", a déclaré à l'AFP le père du suspect âgé de 90 ans, le décrivant comme "taiseux" et "renfermé".
Ses proches ont expliqué son "changement radical de comportement" après un cambriolage dont il a été victime en février 2016, a indiqué la procureure de Paris.
"J'ai toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage", a déclaré le suspect en garde à vue, tout en se décrivant "dépressif et suicidaire".
Si son entourage "ne lui connaît pas d'intérêt particulier pour la situation des Kurdes", il a raconté aux enquêteurs leur en vouloir pour avoir "constitué des prisonniers lors de leur combat contre Daech au lieu de les tuer".