Jeune de 17 ans tué à Dax en marge du sacre du PSG: son père rend hommage à Benoît, un adolescent "plein de vie"

La mairie de Dax, dans les Landes, en mai 2015 - Google Street View
Un moment pour se souvenir. Un hommage a eu lieu vendredi 6 juin, moins d'une semaine après la mort de Benoît, cet adolescent de 17 ans tué à Dax, dans les Landes, en marge des célébrations de la victoire du PSG en Ligue des champions.
Après l'observation d'une minute de silence, le père de l'adolescent, Thierry, a remercié les plusieurs centaines de personnes présentes, selon la presse locale, pour leur venue.
"C'était un garçon très gentil, généreux, discret, plein de vie et courageux aussi", se souvient le père de famille, aux côtés de la mère de Benoît et de sa soeur, rapporte Sud Ouest.
Il a rendu hommage à un jeune homme "respectueux, aimé par tous ceux qu'il a croisés, en sport, en musique, en scolarité, au travail". "Il ne méritait pas ça", a-t-il dit à propos de son fils.
"L'avenir devant lui"
"Il avait tout l'avenir devant lui, il venait juste de passer son CAP (...) et son code (de la route)", s'est désolé Thierry.
"(Benoît) allait ensuite commencer les heures de conduite, il s'en faisait une joie, d'ailleurs. Il avait beaucoup travaillé pour mettre de l'argent de côté et pour acheter sa voiture en septembre, passer son permis en août, c'est ce qui était programmé", a raconté le père.
L'hommage s'est tenu vendredi, jour où Benoît aurait dû souffler ses 18 bougies. "Il se réjouissait de les fêter avec ses copains", s'est désolé son père, rapporte France 3.
"Douleur" et "rage"
"Benoît, on t'aimera jusqu'à la fin de nos jours, tu seras dans nos cœurs jusqu'à la fin de nos jours, on t'aime tellement fort. Et tous ceux qui sont rassemblés et qui t'ont connu ou pas connu, ils t'aiment aussi", a lâché le père.
Outre la tristesse, Thierry a dit ressentir aussi une profonde colère, après la disparition de son fils, mort de blessures infligées à l'arme blanche.
"On a une douleur immense. Je ne vous cache pas que j'ai la rage", confie le père, accusant l'auteur des coups, actuellement en fuite, d'être un "lâche".
Un potentiel contentieux sur une casquette
Après les prises de parole de proches de la famille, deux gerbes ont été déposées sur les lieux du drame.
Benoît a été tué après avoir reçu de "multiples coups de couteau" dans le thorax, a indiqué le procureur de Dax, Benoît Fontaine. L'adolescent avait, selon les investigations, un "contentieux préexistant" avec l'auteur présumé des coups.
Mardi dernier, le magistrat a ainsi expliqué poursuivre l'enquête sous la qualification d'assassinat, "l'antériorité d'un conflit entre l'auteur et la victime pouvant laisser penser à un geste prémédité".