Jean et Xavière Tiberi fixés dans le dossier des faux électeurs

Jean et Xavière Tiberi, à leur arrivée dans un bureau de vote au second tour des élections municipales de 2008. - -
Les époux Tiberi vont être fixés dans le dossier des faux électeurs du Ve arrondissement de Paris: la cour d'appel de Paris doit rendre sa décision mardi, plus de 15 ans après les scrutins litigieux.
L'ancien maire de Paris Jean Tiberi, 78 ans, son épouse Xavière, 76 ans, et sa première adjointe dans le Ve, Anne-Marie Affret, 74 ans, ont été rejugés en novembre pour l'inscription frauduleuse sur les listes électorales de proches, sympathisants du RPR et autres personnes ne résidant pas dans l'arrondissement, aux municipales de 1995 et législatives de 1997.
Certains auraient bénéficié en échange d'une place en crèche, d'un emploi ou d'un logement.
Le couple avait réfuté toute implication
Lors du procès en appel, le couple avait continué de réfuter toute implication dans cette fraude, qualifiant de "mensonges" tous les témoignages d'anciens collaborateurs les mettant en cause. Anne-Marie Affret avait reconnu sa part de responsabilité, mais refusé de mettre en cause directement les Tiberi.
L'avocat général, Bernard de Gouttes, avait requis la confirmation des 10 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende infligés en 2009 à l'ancien lieutenant de Jacques Chirac, qui lui avait succédé à la mairie de Paris (1995-2001), ainsi qu'une inéligibilité de 4 à 5 ans. Cette sanction empêcherait Jean Tiberi, qui n'est plus député depuis 2012 mais est toujours maire du Ve, de se présenter aux municipales de 2014.
A l'encontre de Xavière Tibéri, l'avocat général a requis 9 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende. Pour Anne-Marie Affret, il avait requis la confirmation de la peine de 9 mois avec sursis et 1.500 euros d'amende, ainsi qu'une inéligibilité de 3 ans au lieu de 2.
A LIRE AUSSI:
>> Faux électeurs: les époux Tiberi de retour devant la justice
>> Faux électeurs du Ve: Xavière Tiberi se défend bec et ongles
>> Faux électeurs: prison requise contre les Tiberi