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Police-Justice

"J'ai pété un plomb": au procès du meurtre de Lola, l'accusée déclare avoir pris un médicament la veille d'avoir "tué un bébé"

Le portrait de Lola Daviet, 12 ans, tuée à Paris le 14 octobre 2022.

Le portrait de Lola Daviet, 12 ans, tuée à Paris le 14 octobre 2022. - Photo par AMAURY CORNU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Pour la première fois dans ce dossier, Dahbia Benkired a évoqué la prise d'un médicament, utilisé notamment pour le traitement des troubles anxieux généralisés et l'épilepsie, la veille de la mort de la jeune Lola.

Dahbia Benkired a promis de livrer toute la vérité à son procès. En cette fin d'après-midi d'audience déjà bien entamée, ce lundi 20 octobre, la jeune femme de 27 ans, accusée d'avoir violé, torturé puis tué la jeune Lola, s'exprime. Une prise de parole pour le moins inattendue.

"Pour tout vous dire, la veille (de la mort de la jeune Lola; NDLR), j'avais pris trois Lyrica, et c'est ça qui m'a mise dans cet état", dit la jeune femme, debout dans son box. "Le lendemain, j'ai pété un plomb."

"Pourquoi vous ne l'avez jamais dit avant?"

C'est la première fois qu'elle évoque la prise de ce médicament, utilisé notamment pour le traitement des troubles anxieux généralisés et l'épilepsie, note le président de la cour d'assises.

"Pourquoi vous ne l'avez jamais dit avant?", l'interroge-t-il. "Parce que j'avais peur", répond la jeune femme. "C'est quoi le plus grave?", lui demande le président, l'accusée ayant avoué dès sa garde à vue avoir tué la jeune Lola.

"Je sais que j'ai tué un bébé, un ange", dit Dahbia Benkired. "Je sais qu'au jour d'aujourd'hui, cette fille est au paradis."

Les discussions autour de la prise de ce médicament se poursuivent. L'accusée, gilet noir sur le dos, explique en prendre à haute dose, notamment pour se prostituer. La veille de la mort de la jeune Lola, elle dit en avoir pris pour avoir un rapport sexuel qui n'aura jamais lieu.

"Quel effet vous fait le Lyrica?"

"Quel effet vous fait le Lyrica?", demande Me Karine Bourdié, avocate des parties civiles. "Quand j'arrive pas à coucher avec la personne, quand je me prostitue par exemple, j'en prends. C'est plus facile. On lâche prise", répond l'accusée.

Le président s'adresse à l'accusée et sous-entend que cette prise de trois comprimés de Lyrica l'aurait poussé à passer à l'acte. "Oui", répond la jeune femme à voix basse.

C.L.