Interpellations à Paris: "Il y a fort longtemps qu’on n’a pas vu un bilan de ce niveau", se félicite le préfet

Michel Delpuech, le préfet de police de Paris. - Capture BFMTV
109 personnes se trouvent toujours ce mercredi matin en garde à vue après les violences qui ont été perpétrées mardi en marge de la manifestation du 1er-Mai à Paris. "Il y a fort longtemps qu’on n’a pas vu un bilan de ce niveau, a estimé le préfet de police de Paris indiquant que 283 individus ont été interpellés la veille et 153 présentés à un officier de police judiciaire. Trouvez un précédent."
Michel Delpuech a répondu sur BFMTV aux critiques lancées à l'encontre des forces de l'ordre, tant sur l'anticipation de ces violences que sur le délais d'intervention lors des violences perpétrées à Paris par des centaines d'individus cagoulés et masqués. "Certains sont connus de la police et nous avions des informations qui nous permettaient de penser, qu’en effet, nous aurions 500 à 1000 black blocs sur place", confirme le préfet de police de Paris, rappelant s'être exprimé à ce sujet dès lundi et d'avoir informé les "organisateurs de la manifestation pacifiste".
"Le problème, ce n'est pas de les repérer, c'est de savoir si on peut les interpeller, insiste le préfet. Il faut bien comprendre qu'on est dans le cadre d'un Etat de droit. La liberté de manifester existe, la liberté d’aller et venir aussi."
Mouvement ultra-organisé, "quasi-militaire" selon les policiers, les blacks bloc arrivent souvent par petit groupe de deux ou trois avant de s'équiper et de dérouler leurs banderoles. "Ils ne viennent pas avec l’espèce de décorum qu’ils portent", rappelle Michel Delpuech, précisant que des interpellations préventives ont été effectuées avant la manifestation. Concernant le temps d'intervention des forces de l'ordre au moment des violences, le préfet de police a révélé qu'un millier de personnes paisibles se trouvaient entre les CRS et les casseurs.
"Dès que ce dérapage a eu lieu au bas du boulevard de l'Hôpital, mon ordre immédiat a été de demander de projeter vers le bas du boulevard de l'Hôpital les moyens disponibles (...)", rapporte le préfet. Je ne vais pas donner l'ordre à mes hommes de fendre la foule de manière brutale avec les lanceurs d'eau. On a attendu que ça se disperse. Ca a pris un peu de temps, j'en conviens, mais regardez le bilan humain."