INFO BFMTV. Meurtre dans une mosquée du Gard: Bruno Retailleau va recevoir la famille d'Aboubakar Cissé

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau recevra lundi 5 mai la famille d'Aboubakar Cissé, cet homme de confession musulmane tué la semaine dernière dans une mosquée du Gard, a appris ce vendredi 2 mai BFMTV.
Cette rencontre surviendrait alors que le ministre avait fait l'objet de nombreuses critiques venant de son camp lui reprochant d'avoir tardé à se rendre sur place. Si le locataire de la place Beauvau avait immédiatement réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant un acte de "violence barbare", il avait mis plus de 48 heures à se déplacer sur le lieu du drame.
Aboubakar Cissé, un jeune Malien, a été lardé de plusieurs dizaines de coups de couteau dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, où il était venu tôt comme chaque semaine pour faire le ménage, avant la prière du vendredi.
L'auteur des coups, un Français d'origine bosnienne de 21 ans, s'est rendu à la police italienne. Dans la vidéo qu'il avait lui-même réalisée juste après son meurtre, le suspect a insulté la religion de sa victime.
Des excuses de la famille du suspect
Dans un enregistrement transmis auprès de BFMTV, le père du principal suspect a présenté des excuses à la famille d'Aboubakar Cissé.
"Nous ne sommes pour rien dans ce que notre fils a fait. Mon fils est fou. C'est 100% pas normal ce qu'il a fait", assure le père.
"Je m'excuse pour la famille de ce qu'il a fait. Il est en train d'assumer ce qu'il a fait", a-t-il encore promis.
Une enquête ouverte pour meurtre avec préméditation
Le suspect est actuellement incarcéré en Italie, où il s'est rendu. Il doit être extradé vers la France "mi-mai", selon son avocat italien à l'Agence France-presse.
Un juge d'instruction du pôle criminel de Nîmes a été saisi et une information judiciaire ouverte pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion.
Au moins un millier de personnes se sont rassemblées jeudi à Paris pour rendre hommage à Aboubakar Cissé et dénoncer l'"islamophobie". "Le racisme tue, non à la haine contre les musulmans", a-t-on pu lire sur des pancartes tenues par des manifestants réunis à l'appel de SOS Racisme et de la militante associative Assa Traoré.