INFO BFMTV. Jet de grenade à Aubervilliers: le principal suspect affirme avoir agi contre une somme d'argent

L'homme dit avoir accepté de jeter la grenade en échange de plusieurs milliers d'euros, selon ses aveux face aux enquêteurs. Un passant avait été grièvement blessé par l'explosion de l'engin, le 23 mai.

Le mobile de son geste demeure inexpliqué, mais ses motivations semblent désormais établies. Selon les informations de BFMTV, un homme de 18 ans, soupçonné d’avoir jeté une grenade le 23 mai dans une rue d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), affirme l’avoir fait en échange de plusieurs milliers d’euros. Une somme qu’il n’a finalement pas touchée, toujours d'après ses déclarations.

Il était auditionné depuis le 27 mai par les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis.

"Tout n’a pas été démêlé dans cette affaire"

En revanche, ce suspect, domicilié dans le 12e arrondissement de Paris après avoir longtemps habité à Aubervilliers, n’a pas fourni de précision sur le mystérieux commanditaire du lancé de grenade, ni sur le mobile de son geste.

"Il relate avoir été recruté, le jour même, sur un stade de foot à Aubervilliers", confie une source proche de l’affaire. "Sa mission était de lancer cette grenade près d’un bar-tabac, implanté rue du Moutier. Mais on n'en connaît pas la raison. Tout n’a pas été démêlé dans cette affaire", précise cette même source.

Le jeune homme, muni de cette grenade de modèle M52, de type défensive et de fabrication yougoslave, se trouvait au guidon d’un vélo lorsqu’il a jeté l'engin explosif.

Les trois suspects déférés à Bobigny ce vendredi

Un père de famille, âgé de 40 ans, a été très grièvement blessé à un bras et a été défiguré sous l’effet de la déflagration. Il est sorti du coma jeudi 30 mai, mais son pronostic vital est toujours engagé.

L'explosion a également causé une fracture à un doigt à une femme de 51 ans et provoqué des dégâts sur des véhicules et un restaurant.

Deux autres hommes, âgés de 17 et 18 ans, soupçonnés d’avoir participé aux faits, ont également été interpellés, les 28 et 29 mai, avant d’être placés en garde à vue.

Les trois suspects seront présentés, ce vendredi 31 mai, à un magistrat du tribunal judiciaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de cette enquête ouverte pour "tentative de meurtre" et "détention d'arme de catégorie A".

Stéphane Sellami