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Police-Justice

Incendie d'Aubervilliers: une des victimes succombe à ses blessures

L'incendie s'est déclaré dans la nuit du 19 août, blessant une vingtaine de personnes

L'incendie s'est déclaré dans la nuit du 19 août, blessant une vingtaine de personnes - Thomas SAMSON / AFP

Sept personnes, dont cinq enfants, sont toujours hospitalisées.

Une femme a succombé à ses blessures survenues dans l'incendie de ce dimanche à Aubervilliers alors qu'une des sept autres victimes, une fillette de quatre ans, était toujours entre la vie et la mort, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'enquête.

De nationalité indienne et âgée de 68 ans, la victime est la belle-mère du gérant de l'épicerie située au rez-de-chaussée du bâtiment où le feu a pris dimanche dernier en début de soirée, vraisemblablement suite à un court-circuit.

Logement interdit

Ce vendredi, les sept autres victimes, dont cinq enfants, étaient toujours hospitalisées. La plus gravement touchée, la fille de l'épicier, âgée de quatre ans, se trouvait toujours entre la vie et la mort. La maire d'Aubervilliers avait expliqué ce lundi que cette maison n'était pas autorisée à servir de logement, son propriétaire ayant conclu en 2015 un bail à usage commercial avec le gérant de la supérette.

Père de quatre enfants, le propriétaire y logeait pourtant sa propre famille, ainsi que des membres de sa belle-famille, ses beaux-parents, sa belle-soeur et les deux enfants de celle-ci, venus en France pour une période limitée avec des visas de tourisme.

Marchands de sommeil

Ce grave incendie, qui a eu lieu dans le quartier central du Landy, est le deuxième en moins d'un mois à Aubervilliers. Le 30 juillet, un feu qui s'était déclaré au 17e étage d'un immeuble HLM de la commune avait provoqué la mort d'une femme de 33 ans enceinte et de ses trois enfants, âgés de 18 mois à 6 ans.

Le centre d'Aubervilliers est concerné par le Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Ces centres-villes sont souvent investis par des propriétaires qui logent au prix fort et au mépris des règles de sécurité des populations précaires.

L.D., avec AFP