"Il va très mal": le troisième passager de la voiture de Nahel "regarde la vidéo en boucle"

Fouad, le troisième occupant de la voiture de Nahel, "va très mal", a affirmé son avocate, Me Karen Noblinski, ce mardi matin sur le plateau de BFMTV. Le jeune homme, mineur, était présent dans le véhicule quand son "copain" a été tué par un tir de police à Nanterre, le 27 juin dernier.
"Il s'interroge tous les jours sur la façon dont il va pouvoir se relever", a expliqué son avocate au micro de Bruce Toussaint. Selon elle, le jeune homme "regarde la vidéo en boucle" pour essayer de comprendre "ce qui a bien pu se passer mardi dernier pour qu'on en arrive là".
"Il a des images vraiment cauchemardesques des faits, notamment l'agonie de Nahel. Il va devoir se reconstruire avec cette histoire de vie là, sa famille aussi", selon Me Karen Noblinski.
Une "violence graduelle"
Lors de son audition par les enquêteurs ce lundi, le troisième passager, assis à l'avant côté passager, a "confirmé que l'un des policiers a bien dit 'je vais te mettre une balle dans la tête', l'autre a bien dit 'shoot le', que des coups de crosse, trois, ont été donnés à Nahel par les deux policiers", a détaillé l'avocate, ajoutant que cette version "contredit ce qu'on a pu entendre ces derniers jours".
"Il me semble que la violence des paroles, avant même le geste, et des coups de crosse a été constatée dans les déclarations de mon client", selon Me Noblinski.
Sur le plateau de BFMTV, Me Karen Noblinski est revenue sur la "violence graduelle" des faits: "ces passagers n'avaient ni bu d'alcool, ni pris de drogue. Les faits partent dans une violence singulière extrêmement rapidement. Il y a très vite des coups de crosse qui sont assénés à Nahel, il y a tout de suite des menaces, qui sont des menaces de mort".
Une plainte pour "violences volontaires"
Une plainte pour "violences volontaires" va être déposée dans les prochains jours auprès du parquet de Nanterre, a également fait savoir l'avocate de Fouad, qui espère "une vérité judiciaire".
"Il nous reste des images, une vidéo que des millions de personnes ont vue, que mon client visionne chaque jour en se demandant comment cette histoire fera partie inlassablement partie de l'histoire de sa vie", a estimé l'avocate.
Selon elle, la vidéo, publiée sur les réseaux sociaux, "est la preuve que la vérité judiciaire dans ce dossier ne pourra pas être travestie de quelque façon que ce soit", a poursuivi Me Karen Noblinski.