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Police-Justice

"Il me met un couteau sous la gorge": tabassé dans son collège, un élève de Rive-de-Gier raconte son calvaire

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Arthur, 13 ans, a été violemment agressé par d'autres élèves de son collège à Rive-de-Gier. Sa mère dénonce l'inaction, selon elle, de l'établissement.

Depuis l'agression, il n'est plus retourné au collège. Arthur, élève de 13 ans à Rive-de-Gier, dans la Loire, près de Givors, a été violemment agressé dans les toilettes de son établissement par d'autres élèves à la mi-septembre.

"Où que tu sois, on te retrouvera"

Pris à partie par un garçon lors d'une pause un matin, ce dernier commence à le frapper. "Il y avait deux autres copains à lui qui me tenaient. Il m'a mis par terre et il m'a frappé à nouveau", raconte le garçon qui dit être parvenu à se relever. 

"Il me plaque contre le mur et il me montre un couteau et me le met sous la gorge en me disant: 'où que tu sois, on te retrouvera'. Puis, il me baisse le pantalon et il me met un doigt dans les fesses et un coup de compas sous le menton", confie l'adolescent. 

D'autres violences quelques jours plus tôt

Une dizaine de jours après les faits, la mère d'Arthur ne décolère pas. Elle reproche au collège de ne pas avoir su protéger son enfant alors même qu'elle avait alerté la direction sur d'autres violences contre son fils quelques jours plus tôt. 

"Ce qui est terrible c'est que le collège n'a pas su prendre les dispositions nécessaires pour veiller à la sécurité de mon fils. On aurait pu éviter la deuxième et la troisième agression, éviter ce viol", estime la mère de l'enfant.

"Comment mon fils va pouvoir se reconstruire?", s'interroge-t-elle, "il ne peut plus aller à l'école, il ne peut plus continuer sa scolarité à cause d'un manquement du collège et de cette barbarie sans nom".

Depuis cette agression, trois collégiens ont été interpellés. Ils doivent comparaître devant un juge pour enfant dans les prochaines semaines. De son côté, l'inspecteur d'académie a assuré que le collège avait bien réagi et qu'il n'y avait pas eu de laxisme. 

Benjamin Rieth