"Il devenait trop violent": le frère de l'homme suspecté d'avoir décapité une femme à Agde témoigne

"Il a un peu mal tourné." Jeudi soir, un homme de 51 ans a été interpellé et placé en garde à vue, suspecté d'avoir décapité, la veille, une septuagénaire dans sa maison à Agde, dans l'Hérault. Le cadavre de la victime, une institutrice à la retraite, a été découvert chez elle, la tête à proximité du corps. C'est son fils qui avait donné l'alerte, s'inquiétant de ne pas avoir de nouvelles.
Le principal suspect, connu pour souffrir de troubles neurologiques depuis un accident vasculaire cérébral (AVC), a été "placé en garde à vue du chef d'assassinat, compte tenu des évolutions des investigations laissant présumer des éléments de préméditation", a indiqué le procureur Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.
L'homme, ancien candidat du Front national (FN) lors d'une élection locale en 2015, est décrit par son frère, de trois ans son cadet, comme "super gentil". "On était comme les deux doigts de la main. C'était le courageux, le tchatcheur. Pour moi, c'était un modèle. Il était très musclé, il s'entraînait beaucoup à la boxe", raconte son frère à BFMTV.
"Il avait beaucoup trop d'ennemis"
Mais ce sportif, qui a grandi à Hautmont dans le Nord, s'est enlisé dans des "mauvaises fréquentations. Il a un peu mal tourné. Il a consommé pas mal d'alcool pendant un moment", se souvient son frère, qui a un temps travaillé avec lui comme agent de sécurité.
"Il frappait facilement. Il avait beaucoup trop d'ennemis à Hautmont, c'est pour ça qu'il a dû partir à Agde. Il est devenu trop violent", explique-t-il, précisant que "ses problèmes financiers, ça a joué aussi. Il ne travaillait pas, il voulait devenir entraîneur de boxe".
Si les enquêteurs font de lui leur suspect numéro un dans cette affaire, c'est en partie en raison des caméras de vidéosurveillance, installées dans le logement de la victime, qui ont enregistré le crime. Selon nos informations, le suspect apparaît sur les images, ce qui a permis aux policiers de l'identifier par la suite.