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Police-Justice

Il braque la boutique de sa compagne "pour qu'elle puisse se reposer"

Le professeur avait été condamné en novembre 2017 à 18 mois de prison avec sursis avec obligation de soins. (Photo d'illustration)

Le professeur avait été condamné en novembre 2017 à 18 mois de prison avec sursis avec obligation de soins. (Photo d'illustration) - Thierry Zoccolan - AFP

Le procureur de la République, qui a décrit une agression violente, n'a pas été convaincu par les explications de cet homme de 55 ans jugé pour braquage.

Un homme de 55 ans a été condamné à quatre ans de prison avec un maintien en détention après avoir braqué une boutique, rapporte Le Dauphiné Libéré ce jeudi. Pour un butin de 5 700 euros, il s'était attaqué en mai dernier au magasin Tati du Pontet (Vaucluse), dont sa compagne n'était autre que… la directrice.

Sur le moment, celle-ci ne l'a pas reconnu: l'individu s'était grimé le visage, avec perruque et maquillage. De plus, le braquage a été particulièrement violent, selon les descriptions du procureur de la République. Le prévenu a arraché une partie du t-shirt de la victime, l'a plaquée au sol, ligotée, et menacée avec une arme en criant "Si tu bouges, je te tue", précise le quotidien local.

L'identité de l'homme n'a été découverte que plus tard, par les enquêteurs. S'il a nié avoir porté une arme, il a justifié son geste en arguant que "le travail de (sa) compagne était super-stressant".

"Aucune circonstance atténuante"

"Elle subissait beaucoup de pressions. J'avais peur de la perdre. C'est le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’elle arrête de travailler, qu'elle se repose. Je reconnais que c’est absurde. Je n'ai pas mesuré les conséquences", a-t-il affirmé.

Un argumentaire qui n'a pas convaincu le tribunal correctionnel d'Avignon. "Il n’y a aucune circonstance atténuante", a martelé le procureur, dénonçant un acte "purement crapuleux" commis par un "manipulateur" dont les explications "ne tiennent pas une seule seconde".

Le prévenu devra verser 8 000 euros aux liquidateurs de Tati et 9 200 euros à la victime, qui a été hospitalisée pendant un mois, traumatisée par l'agression. Elle n'a pas pu reprendre le travail depuis.

L.A.