Iacono obtient l'annulation de sa condamnation pour viol et sera rejugé

L'ancien maire de Vence, Christian Iacono au palais de justice de Paris le 27 mai 2013 - -
Quatorze ans après le début de son "calvaire" judiciaire, l'ancien maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, Christian Iacono, est enfin fixé. La Cour de révision a accepté d'annuler sa condamnation à neuf ans de prison pour viol sur son petit-fils, qui est depuis revenu sur ses accusations, et a ordonné un nouveau procès aux assises du Rhône. C’est une décision exceptionnelle: depuis 1945, seuls huit condamnés pour des crimes ont été acquittés au terme d'une procédure de révision, dont une seule fois, en 2011, dans une affaire sexuelle.
Christian Iacono avait été condamné en 2009, puis en appel en février 2011, pour le viol de son petit-fils Gabriel. En mai 2011 pourtant, rebondissement spectaculaire: le jeune homme revient sur ses accusations, maintenues pendant onze ans et portant sur des faits qui se seraient déroulés entre 1996 et 1998 dans la villa de Christian Iacono, à Vence, alors que l'enfant avait entre cinq et huit ans.
"J'ai menti inconsciemment"
Gabriel Iacono pense avoir "inconsciemment menti" et se demande s'il n'a "pas été influencé par son père en conflit avec son grand-père". En mars 2012, il déclare avoir "menti, petit, pour attirer l'attention" et réunir ses parents autour de lui, avoir "ensuite été convaincu par les divers médecins de la réalité de (ses) propres mensonges jusqu'au premier procès", avoir eu "des doutes lors du second procès" mais ne pas avoir "osé les formuler à haute voix" en présence de ceux qui l'avaient soutenu au cours des dix ans d'instruction.
Après avoir purgé au total 16 mois de prison en quatre séjours sous les verrous, Christian Iacono avait été remis en liberté en avril 2012. Il a toujours clamé son innocence.