Gilets jaunes: Mobilisation en hausse, moins de violences

La mobilisation des "gilets jaunes" s'est renforcée samedi en France lors d'un acte 19 marqué par des tensions en région et un défilé dans le calme à Paris. Christophe Castaner s'est dit satisfait du maintien de l'ordre, par rapport au weekend dernier marqué par les violences.

L'acte 19 du mouvement de contestation sociale a rassemblé 40.500 personnes en France, dont 5.000 à Paris, contre 32.000 la semaine précédente, selon les chiffres du ministre, régulièrement contestés par les "gilets jaunes". Une mobilisation en hausse, donc. Du côté des manifestants, ils ont eux dénombré 127.212 participants ce samedi.

"Aujourd'hui, l'ordre républicain a été maintenu". Christophe Castaner s'est félicité après ce nouveau samedi de mobilisation des gilets jaunes. Samedi dernier, le 18e samedi de manifestations avait été marqué par un fort regain de la violence. Ca n'a pas été le cas ce samedi, même si des tensions ont pu apparaître, notamment en région.

Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes et plusieurs personnes ont été blessées, notamment à Nice où une militante septuagénaire a été grièvement touchée en tombant pendant une charge policière. 

233 personnes interpellées

A Paris, découragés par un imposant quadrillage policier sur les Champs-Elysées, jalonnés de fourgons bleus, les "gilets jaunes" ont préféré défiler dans le calme entre la place Denfert-Rochereau (sud) et la basilique du Sacré-Coeur (nord).

A quelques encablures de là, place de la République, un policier d'une compagnie d'intervention a fait un malaise cardiaque et été conduit à l'hôpital, dans un "état très sérieux" selon la préfecture. Mais cela n'est pas lié à un affrontement avec des "gilets jaunes". 

Après avoir mené cette semaine une purge à la tête de la préfecture de police, l'exécutif avait promis la "fermeté" et annoncé le "renfort" de militaires, provoquant un tollé. "Nos consignes de fermeté ont été respectées", a estimé dans la soirée Christophe Castaner, indiquant que 233 personnes avaient été interpellées en France, dont 172 ont été placées en garde à vue.

Ivan Valerio, avec AFP