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Police-Justice

Faux électeurs du Ve : un "petit tripatouillage" selon la défense

Jean et Xavière Tiberi dans les couloirs du Palais de justice de Paris

Jean et Xavière Tiberi dans les couloirs du Palais de justice de Paris - -

La défense des époux Tiberi, jugés pour fraude électorale, évoque au dernier jour de leur procès de simples "tripatouillages".

Le procès en appel de l'ancien maire de Paris, Jean Tiberi, de son épouse Xavière et de sa directrice de cabinet Anne-Marie Affrey touchae à sa fin, mercredi, avec la plaidoirie de la défense.

Tous trois étaient jugés pour fraude électorale, soupçonnés d'avoir inscrit sur les listes électorales du Ve arrondissement de Paris des personnes n'y résidant pas, pour les élections municipales de 1995 et aux législatives de 1997.

La défense de Jean Tiberi, toujours maire du Ve arrondissement, s'est attachée mercredi à relativiser l'affaire, la qualifiant de "petit tripatouillage" qui "n'intéresse plus personne" à part les adversaires politiques de l'élu UMP.

200 faux électeurs ?

L'un des avocats de la défense, Me Jean-Yves Le Borgne, a souligné mercredi que la plainte ne porte que sur moins de 200 faux électeurs aux municipales de 1995 et législatives de 1997, soit "moins de 0,5%" du corps électoral de l'époque dans le Ve arrondissement.

Mardi, l'avocat général avait décrit dans son réquisitoire Jean Tiberi comme le concepteur d'"une opération massive d'inscriptions frauduleuses" dans le Ve arrondissement. Il avait réclamé 10 mois de prison avec sursis contre l'ancien maire, neuf contre son épouse et sa directrice de cabinet. Le jugement a été mis en délibéré.