Jean Tiberi minimise l'intérêt qu'il aurait eu à frauder dans l'affaire des faux électeurs

Jean Tiberi suivi de son épouse Xavière - -
Jean Tiberi a tenté lundi de minimiser devant la cour d'appel de Paris l'intérêt qu'il aurait eu à organiser une fraude électorale dans le Ve arrondissement de Paris, faisant notamment valoir que c'était Jacques Chirac, et pas lui, qui était tête de liste de 1977 à 1995.
Jean Tiberi a assuré n'avoir "jamais été associé à quelque chose de délictueux concernant les listes électorales", au quatrième jour de son procès en appel dans l'affaire des faux électeurs du Ve, qui porte sur les municipales de 1995 et législatives de 1997. Il a affirmé ne pas avoir eu connaissance de la fraude avant 1997, quand elle a été révélée par la presse.
"Le principal bénéficiaire"
Alors que le jugement de première instance, en 2009, l'avait désigné comme "le principal bénéficiaire" et "complice" de la fraude mise en oeuvre par plusieurs de ses proches et collaborateurs, dont son épouse Xavière, Jean Tiberi a cherché à minimiser l'intérêt qu'il aurait eu à frauder. Toujours réélu "sans problème" comme député, ainsi qu'aux municipales, malgré les radiations effectuées sur les listes électorales après la découverte de la fraude.
"Je n'étais pas tête de liste entre 1977 et 1995" dans le Ve aux municipales, a-t-il également souligné, sans nommer Jacques Chirac qu'il a désigné comme "mon illustre prédécesseur" ou "l'ancien maire de Paris", et en se défendant de vouloir le mettre en cause.